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15%, c’est le taux que représentent, à peine, les échanges commerciaux des produits halieutiques entre le Maroc et l'Afrique. En fait, selon une étude que vient de publier la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l'Economie et des Finances, sous le thème «Quelles opportunités pour les produits halieutiques marocains sur le marché africain ?», les exportations marocaines des produits halieutiques vers l'Afrique jouissent d'un fort potentiel certes quoique le taux enregistré des échanges reste en deçà des aspirations…
En effet, si la publication indique que le croisement entre le rythme de croissance et la valeur des importations des produits halieutiques de l'Afrique sur les cinq dernières années, révèle une demande africaine de plus en plus accrue pour la majorité des produits étudiés, avec en tête, les conserves de poissons avec un Taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 22% pour les conserves, 21% pour les crustacées et mollusques et 9% pour le frais, elle note que les échanges commerciaux des produits halieutiques entre le Royaume et le continent africain représentent à peine 15%, en moyenne sur la période 2008-2012 de la valeur globale des exportations marocaines en ces produits.
Dans la foulée, la DEPF met en exergue que «de plus, les exportations vers cette destination restent, fortement, dispersées entre la quasi-totalité des pays de l'Afrique, avec des parts très limitées pour l'ensemble et une progression qui ne semble pas suivre la forte dynamique constatée au niveau des marchés». Et de souligner que le Maroc a exporté 1,4 milliard de dollars en moyenne annuellement vers le monde dont 218 millions de dollars destinés à l'Afrique, et ce pour le total des produits halieutiques sur la période 2008-2012 relevant, toutefois, que l’Afrique importe, de par le monde, près de 3,9 milliards de dollars de ces produits, dont une proportion de seulement 5,6% est d'origine marocaine.
Ainsi, la même source a fait savoir également que la demande africaine a été satisfaite à hauteur de 19% en moyenne, sur la période 2008-2012, par les exportations marocaines, et ce par les principaux produits et concernant les conserves et les préparations de poisson (sardines, anchois, maquereaux et autres) qui représentent 25% du total des importations africaines des produits halieutiques. Et de mettre en relief que le développement des exportations marocaines des produits halieutiques sur le marché africain se heurte à des contraintes exogènes.
Ces contraintes, soulève-t-on, sont liées, essentiellement, à plusieurs blocages au commerce intra-africain en raison de la multiplicité des difficultés liées aux frontières des pays, des droits de douanes et coûts de logistique élevés, du faible pouvoir d'achat de la majorité des pays africains, de la forte concentration de la demande sur les poissons frais, du manque d'infrastructures ainsi que de la rude concurrence exercée, notamment, par les pays de l'Asie.
De même, la publication fait état de contraintes endogènes qui ont un rapport avec notamment la logistique, la nécessité d'une stratégie commerciale mieux adaptée pour les produits halieutiques et d'accompagnement des entreprises dans leur démarche à l'export et la forte concentration des produits transformés.
Ainsi, si l'étude note que les exportations marocaines des produits halieutiques vers le marché africain recèlent d'importantes marges de progression à exploiter, elle recommande néanmoins l'amélioration notamment des infrastructures commerciales, le renforcement des investissements stratégiques en Afrique, la promotion du commerce intra-africain et la mise en place d'un cadre réglementaire adapté et une plus ample harmonisation des accords de pêche au niveau sous-régional.