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Entre la chasse aux talibans, l'augmentation du crime et ses faibles ressources, la police de Kaboul a choisi une méthode radicale pour prévenir le vol de voitures: dégonfler les pneus de celles garées dans les rues.
La capitale afghane et ses cinq millions d'habitants, selon les estimations, vit sous la menace constante d'attaques-suicides ou d'attentats perpétrés par les talibans et, depuis quelques mois, par l'Etat islamique (EI), mettant les forces de police et leurs effectifs comptés sous pression.
Alors quand il s'agit de lutter contre la petite délinquance, elle pare au plus urgent avec une logique implacable: une voiture à plat ne roulera pas bien loin.
"La police demande poliment aux gens d'éviter de se garer à découvert mais s'ils préfèrent ne pas en tenir compte, on ouvre la valve" résume Faraidoon Obaidi, chef du département des enquêtes criminelles de la police de Kaboul, rapporte l’AFP. "Comme ça on protège la population des voleurs et des terroristes".
"Garer sa voiture dans la rue, c'est une invitation aux voleurs... Ils devraient mesurer l'énergie qu'on met à traquer les terroristes", reprend-il alors que ses hommes en patrouille s'accroupissent pour dégonfler méthodiquement les pneus.
Kaboul a subi une série d'attaques meurtrières depuis le début de l'été dont les plus spectaculaires ont fait des dizaines de morts, fin juillet lors d'une manifestation de la minorité chiite (84 morts et plus de 400 blessés) ou début septembre contre une université américaine et en centre-ville (41 morts dans trois attentats en 24 heures).
La plupart ont été revendiquées par les talibans mais celles visant les chiites l'ont été par l'EI.
Selon les statistiques officielles, sensiblement en baisse sur un an, environ 300 voitures ont été volées à Kaboul entre mars et juillet.
"Parfois les voleurs agissent en bandes, parfois ils sont seuls, et ils visent en priorité celles qui sont faciles à déverrouiller", indique Kabir Ahmad Barmak, chef de la police du 11e district de la capitale.
"Ils repèrent les véhicules garés dans les rues désertes la nuit et parfois les démantèlent en pièces détachées", poursuit-il en soulignant que ses services ont été obligés de dédier des patrouilles au problème.
Au départ, les policiers crevaient carrément les pneus, avant d'opter pour une méthode un peu plus douce.
"Quand on voit les voleurs qui attendent leur tour dans le noir et les gens qui se garent imprudemment dans la rue, on se dit que le meilleur moyen de les protéger est d'endommager leurs pneus", justifie un autre officier sous couvert de l'anonymat.
"Et ça marche!", ajoute-t-il avec un sourire triomphant.
Mais la tactique suscite la colère des usagers, obligés de payer les réparations de leurs roues.
"La police est-elle là pour nous servir ou pour nous nuire?", demande Akbar, client énervé d'un atelier de réparation de pneus du "Bush Bazar", le marché noir de Kaboul qui porte le nom de l'ancien président américain George W. Bush.
"C'est vraiment injuste, vous vous garez quelques minutes et votre voiture est soit volée, soit endommagée par la police", se plaint-il. "C'est du vandalisme, pas du service".
La capitale afghane et ses cinq millions d'habitants, selon les estimations, vit sous la menace constante d'attaques-suicides ou d'attentats perpétrés par les talibans et, depuis quelques mois, par l'Etat islamique (EI), mettant les forces de police et leurs effectifs comptés sous pression.
Alors quand il s'agit de lutter contre la petite délinquance, elle pare au plus urgent avec une logique implacable: une voiture à plat ne roulera pas bien loin.
"La police demande poliment aux gens d'éviter de se garer à découvert mais s'ils préfèrent ne pas en tenir compte, on ouvre la valve" résume Faraidoon Obaidi, chef du département des enquêtes criminelles de la police de Kaboul, rapporte l’AFP. "Comme ça on protège la population des voleurs et des terroristes".
"Garer sa voiture dans la rue, c'est une invitation aux voleurs... Ils devraient mesurer l'énergie qu'on met à traquer les terroristes", reprend-il alors que ses hommes en patrouille s'accroupissent pour dégonfler méthodiquement les pneus.
Kaboul a subi une série d'attaques meurtrières depuis le début de l'été dont les plus spectaculaires ont fait des dizaines de morts, fin juillet lors d'une manifestation de la minorité chiite (84 morts et plus de 400 blessés) ou début septembre contre une université américaine et en centre-ville (41 morts dans trois attentats en 24 heures).
La plupart ont été revendiquées par les talibans mais celles visant les chiites l'ont été par l'EI.
Selon les statistiques officielles, sensiblement en baisse sur un an, environ 300 voitures ont été volées à Kaboul entre mars et juillet.
"Parfois les voleurs agissent en bandes, parfois ils sont seuls, et ils visent en priorité celles qui sont faciles à déverrouiller", indique Kabir Ahmad Barmak, chef de la police du 11e district de la capitale.
"Ils repèrent les véhicules garés dans les rues désertes la nuit et parfois les démantèlent en pièces détachées", poursuit-il en soulignant que ses services ont été obligés de dédier des patrouilles au problème.
Au départ, les policiers crevaient carrément les pneus, avant d'opter pour une méthode un peu plus douce.
"Quand on voit les voleurs qui attendent leur tour dans le noir et les gens qui se garent imprudemment dans la rue, on se dit que le meilleur moyen de les protéger est d'endommager leurs pneus", justifie un autre officier sous couvert de l'anonymat.
"Et ça marche!", ajoute-t-il avec un sourire triomphant.
Mais la tactique suscite la colère des usagers, obligés de payer les réparations de leurs roues.
"La police est-elle là pour nous servir ou pour nous nuire?", demande Akbar, client énervé d'un atelier de réparation de pneus du "Bush Bazar", le marché noir de Kaboul qui porte le nom de l'ancien président américain George W. Bush.
"C'est vraiment injuste, vous vous garez quelques minutes et votre voiture est soit volée, soit endommagée par la police", se plaint-il. "C'est du vandalisme, pas du service".