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C’est le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lui-même qui a assuré que ces manœuvres se déroulent dans des «zones bien délimitées» et «très éloignées des eaux espagnoles».
Selon les médias espagnols, cette information a été transmise par le ministre espagnol au président du gouvernement des Iles Canaries, Fernando Clavijo, lors d’un entretien téléphonique lundi dernier.
Albares et Clavijo ont également mis l’accent sur l'importance pour l'Espagne et les Iles Canaries de maintenir les bonnes relations actuelles avec le Maroc. Le ministre espagnol des Affaires étrangères a réaffirmé sa « disponibilité permanente » à traiter toute question concernant les Iles Canaries.
Il convient de rappeler que les manœuvres ont débuté vendredi dernier et se poursuivront jusqu’au 28 juin. Elles se déroulent le long de la côte entre les villes d’Agadir et de Dakhla, en passant par Sidi Ifni et Laâyoune. Ces exercices militaires, qui se déroulent à 125 kilomètres des Iles Canaries, ont suscité des protestations de la part du gouvernement autonome des Iles Canaries.
Deux partis d’opposition, à savoir le Parti populaire (PP) et le parti d’extrême droite, Vox –qui, rappelons-le, fait feu de tout bois quand il s’agit d’un sujet se rapportant au Maroc- ont tenté de surfer sur ce sujet pour des raisons politiciennes et électoralistes fort évidentes.
En effet, le secrétaire général du PP aux Iles Canaries, Jacob Qadri, a appelé le gouvernement espagnol à fournir toutes les informations disponibles concernant les manœuvres militaires que le Maroc mène « dans les eaux proches de l'archipel » tandis que Vox en fait des tonnes. En effet, le président de cette formation d’extrême droite au préside occupé de Sebta, Juan Sergio Redondo, a critiqué ce qu’il a appelé « le manque de volonté de Madrid pour répondre aux aspirations annexionnistes du Royaume ».
En réalité, ces manœuvres sont tout à fait légitimes et s'inscrivent dans le cadre des activités normales d'un Etat souverain. Les réactions exagérées à cet égard visent à créer une agitation inutile.
Selon l'expert en défense et membre du think tank espagnol Articulo 30, Gabriel Cortina, un Etat souverain a le droit « d'entreprendre des manœuvres militaires quand il le veut, sans nécessité d'une autorisation préalable ». Il a fait savoir dans une déclaration au quotidien espagnol ABC (27 mars 2024) que « le Maroc a le droit d'effectuer toute manœuvre jugée appropriée dans ses eaux territoriales ».
Par ailleurs, Enaire, une entreprise publique chargée de la gestion de la navigation aérienne en Espagne, a récemment rendu publique sur son portail une carte complète du Maroc. Cela intervient parallèlement aux discussions en cours entre le gouvernement espagnol et son homologue marocain concernant le transfert de la gestion de l'espace aérien du Sahara marocain à Rabat.
D’après les médias espagnols, Enaire a souligné que ladite carte « est extraite de la base cartographique de la société américaine ESRI, qui est une référence dans le secteur aéronautique», et qu’«elle est essentiellement technique et n’a rien à voir avec des questions géopolitiques». Enaire a refusé de fournir des détails supplémentaires à ce sujet. Et bien évidemment, les pantins du polisario, à la solde de la junte d’Alger, ont crié au scandale et font des pieds et des mains, avec leurs relais en Espagne, pour que l’entreprise publique espagnole revienne sur sa décision.
Par ailleurs, le gouvernement espagnol a lancé récemment un appel d’offres visant à renouveler l’école espagnole de Laâyoune, connue sous le nom de «La Paz». Dans ce document publié au bulletin officiel espagnol, la ville de Laâyoune a été définie comme province marocaine. Malgré les pressions des sbires polisariens, le gouvernement espagnol a refusé de rectifier la mention de la "marocanité de Laâyoune" dans ledit document, selon le quotidien espagnol El Pais citant des sources au ministère de la Culture dirigé par Sumar.
Il convient de rappeler que la Déclaration conjointe, adoptée le 7 avril 2022 lors de la rencontre entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dispose que l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de l’affaire du Sahara marocain. Et depuis, cette position n’a pas changé d’un iota.
Mourad Tabet