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Des milliers de fêtards venus du monde entier sont attendus mercredi à Bunõl, dans l'est de l'Espagne, pour se canarder mutuellement de tomates, un événement traditionnel dont la récente privatisation fait polémique.
La Tomatina, née en 1945 d'une bagarre de jeunes sur un marché, attire désormais tous les ans des touristes venus de l'Angleterre jusqu'au Japon, dans cette petite ville à 40 km de Valence. L'année dernière, ils avaient écrasé un record de 130 tonnes de tomates livrées par six camions, dans une orgie de pulpe et de vin rouge. Après la grande bagarre, les participants, en majorité torse nu, se dirigent vers la rivière la plus proche et les centaines de douches provisoires installées pour l'occasion, afin de se débarrasser des restes de tomate.
Mais la fête est troublée cette année par une controverse sur la privatisation de la manifestation.
En effet, depuis un an, la participation à la joyeuse mêlée est payante, sauf pour les habitants de Buñol qui ont droit à 5.000 entrées gratuites.
La plupart des 17.000 tickets vendus par la société Spaintastic, à qui la mairie a confié l'organisation, l'ont été à des tour-opérateurs qui acheminent les clients par bus et leur servent sangria et paella.
Les organisateurs ont aussi prévu un festival de musique pour garder les fêtards en ville une fois la bataille terminée, à midi (10H00 GMT).
La ville affirme que cette privatisation a permis de renforcer la sécurité. La participation a ainsi été limitée à 22.000 personnes alors que la Tomatina en avait attiré jusqu'à 40.000, une foule devenue incontrôlable.
"Ces dernières années l'esprit de la Tomatina s'était perdu. Il n'y avait pas d'espace et c'était dangereux", a affirmé à l'AFP le maire adjoint de la ville, Rafael Perez.
"C'est à présent beaucoup plus réjouissant et la population locale qui s'était abstenue de participer y revient", a-t-il assuré.
La privatisation a permis aussi de renflouer les caisses de Buñol, qui croule sous des millions d'euros de dettes, comme beaucoup de villes espagnoles depuis la crise.
Mais l'opposition locale en a fait un casus belli et demande une enquête sur les soupçons de corruption qui pèsent selon elle sur le choix de Spaintastic. Tout en soutenant le principe de la privatisation, elle critique l'absence d'appel d'offres.
M. Perez accuse l'opposition de posture politique. "Ils souillent l'image de Buñol et de la Tomatina. Mais la majorité des habitants est avec nous", a-t-il assuré à l'AFP.