Depuis l’avènement du nouveau bureau fédéral et l’annonce d’une nouvelle stratégie dans ce secteur sportif, on s’attendait à ce que l’athlétisme national retrouve sa place sur l’échiquier international. On s’attendait à ce que l’hymne national retentisse et que le drapeau rouge drapé d’une étoile verte flotte de nouveau aux différents meetings et championnats à travers la planète. Il n’en fut rien. Hormis quelques sursauts timides et quelques petites performances acquises par le biais d’efforts personnels de certains athlètes. On peut dire sans risque de se tromper que le niveau de l’athlétisme national a régressé. On espère, comme disent les officiels, que c’est un recul d’un pas pour avancer à pas de géants vers l’avant. La fédé dirigée par Ahizoune avait annoncé plusieurs plans de restructuration tant sur le plan structurel qu’infrastructurel en vue de créer une véritable stratégie de développement du secteur qui ferait la fierté de tous les Marocains. On a promis alors de former ce qu’on a appelé les sportifs de haut niveaux, capables de se distinguer à l’échelle mondiale. Des années sont passées et on est à se demander où sont toutes ses promesses. Certes, on a vu des centres construits ici et là, mais concernant la compétition, on est loin du niveau qu’on avait avant l’avènement et de la direction technique et du bureau fédéral. A quelques semaines des 13èmes Championnats du monde d’athlétisme, considérés comme la troisième manifestation sportive au monde, derrière les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football, nos athlètes ne semblent pas prêts à rivaliser comme dans le passé. Notre présence remarquée et nos chances sur le demi-fond et le fond semblent connaître un net recul. Les Aouita, Guerrouj, Skah, Boutayeb, Gharib et les autres…, semblent appartenir à une ère révolue.Que dire des concours techniques où nous n’avons jamais vraiment brillé au niveau international ! Là, on peut affirmer que l’on ne fait pas grand-chose pour émanciper ces disciplines. Des spécialités qui réclament plus d’attention et plus de moyens financiers et humains. Des cadres spécialisés, des structures adéquates ou encore des équipements que nos athlètes ne peuvent acquérir. On citera la perche, le lancer de javelot et de disque ou encore le décathlon et le heptathlon. Il faut dire que face au manque de moyens permettant de réaliser des performances à l’instar de leurs aînés certains athlètes ont touché au dopage et là aussi, beaucoup de travail attend la fédé. Suite à cette situation, d’autres cherchent à embrasser d’autres nationalités. Après ces années de vaches maigres au niveau des meetings et du Golden league ou encore la Ligue du Diamant nouvellement créée par l’IAAF, on ne peut pas s’attendre à une bonne récolte aux championnats du monde qui auront lieu en Corée du Sud. Et il est difficile d’envisager une meilleure prestation lors des Jeux olympiques de Londres en 2012.