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La tradition de faire des offrandes en nature aux moines est très ancrée en Thaïlande, mais aussi en Birmanie ou au Cambodge voisin, où les statues de Bouddha le montrent joufflu. Mais la classique obole de riz s'est transformée en paniers de "junk-food", des chips aux boissons énergétiques, dans ce pays où les scandales de moines vivant grand train ou détournant de l'argent à des fins personnelles n'ont pas découragé les fidèles de leur faire des dons, considérés comme de "bonnes actions" portant chance.
On continue de voir, y compris dans de grandes villes comme Bangkok, des moines aller pieds nus à l'aube à travers les rues. Mais nombre d'entre eux reçoivent les dons sans bouger de leur temple. Et, dans les supermarchés, des rayons entiers sont consacrés à ces offrandes toutes prêtes, empilées dans un seau jaune. "S'ils mangent notre nourriture et en sont satisfaits, nous pensons que la nourriture sera ainsi transmise à nos défunts bien aimés", explique Prachaksvich Lebnak, un haut responsable du ministère de la Santé.
"Certains leur offrent même des cigarettes", se désespère-t-il. Ce goût pour des offrandes trop grasses, trop sucrées ou trop salées, donne des taux de diabète et d'hypertension au sein du clergé bouddhiste qui affolent les autorités sanitaires, dans un pays où plus généralement l'obésité progresse. Selon une étude réalisée cette année dans le nord-est de la Thaïlande, l'un des Etats les plus touchés par l'obésité en Asie, sur plus de 3.500 moines examinés, 15% étaient obèses.
L'universitaire Jongjit Angkatavanich affirme même, études à l'appui, que les taux d'obésité montent à 48% chez les moines interrogés.