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Tandis que seulement 7% des Britanniques ont fréquenté des écoles privées, c'est le cas de 39% des personnes exerçant des emplois haut placés, indique le Sutton Trust et la commission sur la mobilité sociale, qui ont étudié les parcours scolaires de plus de 5.000 personnes (personnalités politiques, chefs d'entreprise cotées en Bourse, sportifs, journalistes, juges, entre autres).
Cette étude montre aussi que les femmes sont sous-représentées dans tous les domaines étudiés.
Elle est publiée au moment où deux anciens élèves d'établissements prestigieux - Boris Johnson, passé par Eton, et Jeremy Hunt, qui a étudié à Charterhouse - se battent pour le poste de Premier ministre.
En politique, près des deux cinquièmes des membres du Cabinet (les ministres les plus importants du gouvernement) avaient étudié dans le privé au moment où l'étude a été réalisée, au printemps 2019.
Les anciens élèves d'écoles privées représentent aussi 65% des juges occupant les plus hautes fonctions, 57% des membres de la Chambre des Lords (chambre haute du Parlement) et 52% des diplomates.
L'étude révèle de grandes différences parmi les sportifs professionnels, les footballeurs internationaux n'étant que 5% à avoir étudié dans le privé, contre 37% pour les internationaux de rugby et 43% pour les joueurs de l'équipe anglaise de cricket.
"Le Royaume-Uni est une société de plus en plus divisée", a commenté Peter Lampl, fondateur et président exécutif du Sutton Trust. "La possibilité d'atteindre le succès quelle que soit l'origine reste faible".
"Ces chiffres scandaleux montrent que le Royaume-Uni est loin d'être une méritocratie", a aussi réagi Luke Heselwood, du groupe de réflexion Reform qui défend une refonte des services publics. "Pour y remédier, il faudra réformer sérieusement le système éducatif car malgré les améliorations, les plus favorisés ont près de 10 fois plus de chances de fréquenter les universités d'élite que les plus défavorisés", a ajouté M. Heselwood.
Jeremy Corbyn, le chef du Labour, principal parti d'opposition au Royaume-Uni, a dénoncé sur Twitter un "club fermé, dominé par une élite riche et privilégiée ayant fréquenté les mêmes écoles privées".