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Son territoire abrite le futur camélodrome où, désormais, avant même que les travaux de sa mise aux normes ne soient achevés, les courses annuelles de chameaux deviennent une coutume et un rendez-vous annuel dont la troisième édition s’est achevée, il y a quelques semaines.
Avec ces 4.000 habitants, Dchira avance, lentement pour rejoindre le train de développement qui n’épargne aucun recoin des provinces marocaines du Sud. Dans ce cadre, le conseil rural qui dirige le village vient de signer une convention avec l’ONE pour le raccordement du village au réseau national d’électricité. « Il n’est pas logique qu’avec tout le développement que connaissent les provinces du Sud, notre commune continue, au 21ème siècle, de s’éclairer à la bougie », nous dit Ali, acteur associatif et habitant de la commune.
Comme partout dans le Sahara, l’eau est une denrée rare. Aussi pour répondre aux besoins en eau de la population qui est constituée pour sa majeure partie d’éleveurs, la commune a procédé à la construction de plusieurs cuves souterraines pour emmagasiner l’eau des rares pluies. Mais étant donné la rareté des pluies, les services de la commune ont procédé à l’achat d’un tracteur et d’une citerne pour remplir ces cuves, en attendant que les études confiées à l’ONEP pour la réalisation de l’assainissement liquide du village et son approvisionnement en eau potable soient achevées. Pour l’approvisionnement en eau potable, deux éventualités sont envisageables. La première consiste à procéder à plusieurs forages à la recherche d’éventuelles nappes phréatiques dans le village ou son voisinage proche. La seconde qui est la plus plausible sera de poser des canalisations permettant de relier le village aux unités de dessalement qui alimentent la ville de Laâyoune distante de moins de 20 km.
Le fait que la plupart des éleveurs relevant de la commune nomadisent aux environs de Dchira nécessite la réalisation et l’équipement de motopompes permettant d’abreuver les troupeaux de dromadaires qui sont la première richesse de la commune, pour ne pas dire l’unique.
Ainsi 6 cuves sont en cours de réalisation, en partenariat avec la Direction régionale de l’agriculture qui est en voie de réaliser un forage au lieu dit Gleibat Naâj et un autre à Oudeye Chok. Ces forages permettront, grâce à la citerne acquise par les services de la commune, d’approvisionner les différents points d’eau répartis sur le territoire de celle-ci.
Le conseil a mis sur pied un programme de développement pour la commune. Pour réaliser ce programme, des démarches ont été entreprises auprès d’éventuels investisseurs et acteurs de développement, notamment l’Agence du Sud. Sur le plan du développement des infrastructures du village, le conseil après avoir construit un entrepôt lui permettant de conserver les différents équipements acquis par ses services, s’est attelé à réhabiliter la mosquée du village, ce qui permettra aux habitants de procéder à la prière du vendredi sur place leur évitant le déplacement vers Laâyoune où se trouvent les plus proches mosquées.
Pour lutter contre la précarité, les services sociaux de la commune procèdent, régulièrement à la distribution de vivres et de fourrages au profit des nécessiteux et des éleveurs.
Mais tant que des projets permettant la création d’emplois ne sont pas mis sur pied, l’immigration rurale continuera de menacer le village que les jeunes désertent vers les centres urbains voisins à la recherche d’emplois garantissant un meilleur niveau de vie.