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Les poumons prélevés en vue d'une greffe peuvent être maintenus en vie deux fois plus longtemps grâce à une nouvelle technique de réhabilitation du greffon qui ne présente aucun risque pour le receveur, selon une étude publiée vendredi dans la revue The Lancet Respiratory Medicine.
Alors que la liste des patients en attente d'une greffe de poumon s'allonge dans de nombreux pays, des chercheurs ont montré que les patients qui avaient reçu un greffon conservé pendant plus de 12 heures grâce à une technique spéciale avaient une survie à un an similaire à celle de patients ayant bénéficié d'une greffe classique.
Pour réduire les délais d'attente pour les malades, plusieurs équipes médicales ont mis au point une nouvelle technique de réhabilitation ex-vivo des greffons (ex-vivo lung perfusion, EVLP).
La technique EVLP consiste à perfuser l'organe prélevé avec une solution contenant de l'oxygène, des protéines et des nutriments afin de laisser aux médecins le temps de le tester et de le traiter avant qu'il ne soit implanté chez le donneur.
Elle permet de conserver l'organe pendant plus de 12 heures alors que dans la greffe classique, l'organe prélevé et refroidi doit être transplanté dans un délai maximum de 6 à 8 heures.
L'autre avantage de la réhabilitation ex-vivo est de pouvoir utiliser des greffons de moins bonne qualité qui auraient été refusés dans une greffe classique, précisent les chercheurs.
Selon le Dr Marcelo Cypel, le principal auteur de l'étude, 300 patients ont à ce jour bénéficié de cette technique à l'hôpital de chirurgie thoracique de Toronto où il travaille.
"Les poumons des donneurs sont transportés refroidis jusqu'à l'hôpital où ils sont réchauffés, évalués puis à nouveau refroidis jusqu'à ce qu'ils soient implantés chez le receveur", ce qui prend "régulièrement plus de 8 heures au total" précise-t-il.
Mais jusqu'à présent aucune étude n'avait encore évalué cette technique.
En étudiant les données de 906 patients ayant fait l'objet d'une transplantation pulmonaire à l'hôpital de Toronto entre 2006 et 2015, les chercheurs n'ont trouvé aucune différence entre les 97 patients qui avaient bénéficié de la réhabilitation ex-vivo et les 809 ayant fait l'objet d'une transplantation classique, qu'il s'agisse des complications post-opératoires ou de la durée d'hospitalisation. Seul un âge avancé a été associé à une plus faible survie.
Pour le Dr Jonathan Yeung, la similarité des résultats obtenus par les deux techniques "suggère que la technique EVLP pourrait être plus avantageuse que la conservation par le froid" dans la mesure où elle peut utiliser un plus grand nombre de greffons pulmonaires disponibles.
L'utilisation simultanée des deux techniques pourrait ainsi permettre de mieux répondre aux besoins (200 personnes sur la liste d'attente au Canada et plus de 1.500 aux Etats-Unis), relèvent les auteurs.
Alors que la liste des patients en attente d'une greffe de poumon s'allonge dans de nombreux pays, des chercheurs ont montré que les patients qui avaient reçu un greffon conservé pendant plus de 12 heures grâce à une technique spéciale avaient une survie à un an similaire à celle de patients ayant bénéficié d'une greffe classique.
Pour réduire les délais d'attente pour les malades, plusieurs équipes médicales ont mis au point une nouvelle technique de réhabilitation ex-vivo des greffons (ex-vivo lung perfusion, EVLP).
La technique EVLP consiste à perfuser l'organe prélevé avec une solution contenant de l'oxygène, des protéines et des nutriments afin de laisser aux médecins le temps de le tester et de le traiter avant qu'il ne soit implanté chez le donneur.
Elle permet de conserver l'organe pendant plus de 12 heures alors que dans la greffe classique, l'organe prélevé et refroidi doit être transplanté dans un délai maximum de 6 à 8 heures.
L'autre avantage de la réhabilitation ex-vivo est de pouvoir utiliser des greffons de moins bonne qualité qui auraient été refusés dans une greffe classique, précisent les chercheurs.
Selon le Dr Marcelo Cypel, le principal auteur de l'étude, 300 patients ont à ce jour bénéficié de cette technique à l'hôpital de chirurgie thoracique de Toronto où il travaille.
"Les poumons des donneurs sont transportés refroidis jusqu'à l'hôpital où ils sont réchauffés, évalués puis à nouveau refroidis jusqu'à ce qu'ils soient implantés chez le receveur", ce qui prend "régulièrement plus de 8 heures au total" précise-t-il.
Mais jusqu'à présent aucune étude n'avait encore évalué cette technique.
En étudiant les données de 906 patients ayant fait l'objet d'une transplantation pulmonaire à l'hôpital de Toronto entre 2006 et 2015, les chercheurs n'ont trouvé aucune différence entre les 97 patients qui avaient bénéficié de la réhabilitation ex-vivo et les 809 ayant fait l'objet d'une transplantation classique, qu'il s'agisse des complications post-opératoires ou de la durée d'hospitalisation. Seul un âge avancé a été associé à une plus faible survie.
Pour le Dr Jonathan Yeung, la similarité des résultats obtenus par les deux techniques "suggère que la technique EVLP pourrait être plus avantageuse que la conservation par le froid" dans la mesure où elle peut utiliser un plus grand nombre de greffons pulmonaires disponibles.
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