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Parmi les intervenants, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a livré une contribution remarquée, fondée sur une longue expérience politique et une conviction affirmée: les enjeux territoriaux ne se gagnent pas uniquement sur le terrain diplomatique classique, mais aussi dans l’espace des réseaux partisans et des alliances idéologiques. Pour lui, la défense de l’intégrité territoriale du Maroc exige une implication transversale, continue et audacieuse. «La diplomatie parallèle n’est plus une option, elle est devenue une nécessité dans un monde pluriel, où les enjeux dépassent le cadre des ministères et des représentations officielles», a-t-il affirmé.
Selon le dirigeant ittihadi, la diplomatie parallèle, ce concept né en 1981 dans les réflexions d’un diplomate américain, repose sur un double mécanisme : D’un côté, la création d’espaces informels de dialogue, loin des projecteurs et des postures officielles, où se tisse la confiance, se partagent les récits et s’esquissent les convergences. De l’autre, une action sur les opinions publiques, locales et internationales, à travers les cercles académiques, associatifs, partisans ou syndicaux. Un travail de fond, patient, qui bâtit des alliances et déconstruit les narratifs adverses. Et Lachguar d’insister : «Il ne s’agit pas de concurrencer la diplomatie classique, mais de la renforcer, de l’amplifier, de l’enrichir par des réseaux humains et idéologiques qui échappent aux diplomaties officielles».
Le Premier secrétaire de l’USFP n’a pas parlé en simple théoricien. Il a évoqué l’expérience concrète du parti de la Rose, enracinée dans les luttes anticoloniales, les solidarités internationales, et aujourd’hui, dans les arènes diplomatiques alternatives.
Il ne s’agit pas de concurrencer la diplomatie classique, mais de la renforcer, de l’amplifier, de l’enrichir par des réseaux humains et idéologiques qui échappent aux diplomaties officiellesDe la participation à l’Internationale socialiste aux échanges constants avec des partis frères en Europe, en Amérique latine ou en Afrique, en passant par la création du Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates, l’USFP se positionne comme l’un des moteurs actifs de cette diplomatie d’influence. Driss Lachguar le résume sans détour : «Notre objectif central reste la défense de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud et la valorisation de notre modèle démocratique et de développement».
L’intervention du leader ittihadi s’inscrivait dans une démarche cohérente avec les Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a souligné dans son Discours d’ouverture de la session parlementaire la nécessité de passer «de la gestion au changement» dans la défense du Sahara marocain. «Ce Discours Royal trace une feuille de route. Il nous engage. Il nous appelle à renouveler nos méthodes, à réinventer nos discours, à renforcer notre crédibilité», a martelé Lachguar.
Dans cette perspective, la diplomatie parlementaire — qu’elle soit officielle ou parallèle — devient un acteur stratégique. En témoignent les travaux de la Commission thématique sur l’unité territoriale du Royaume, organisatrice de cette rencontre, qui multiplie auditions, ateliers, et veille documentaire autour de la question du Sahara.
Parmi les exemples les plus édifiants cités par Driss Lachguar figure la dernière édition du Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates, tenue récemment à Marrakech avec la participation de 120 parlementaires venus de tous les continents. Cet événement n’a pas seulement permis des échanges idéologiques ou diplomatiques; il a surtout été l’occasion d’une prise de position collective et claire en faveur de l’intégrité territoriale du Royaume et de l’initiative marocaine d’autonomie. «C’est ce genre d’évènement qui transforme la sympathie en soutien, la neutralité en adhésion», a déclaré le leader socialiste.
Des évènements comme le Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates sont capables de transformer la sympathieAutre axe fort du plaidoyer de Driss Lachguar : la dimension africaine de l’engagement marocain. Le continent est à la fois une priorité géostratégique et une sphère d’influence où le Maroc déploie une politique ambitieuse. La Vision Royale concernant l’Atlantique Sud, rappelée lors de la conférence, en est un exemple concret.
en soutien, la neutralité en adhésion
«Il nous faut construire des causes communes, mutualiser nos récits et consolider nos alliances. Le Sahara marocain n’est pas seulement une affaire interne, c’est une cause africaine, une cause de stabilité et de paix», a précisé le Premier secrétaire.
Enfin, Driss Lachguar a tenu à souligner la spécificité de l’approche de l’USFP : un engagement ferme, mais respectueux des valeurs universelles de paix, de démocratie et de solidarité entre les peuples. «Notre crédibilité tient à notre constance, à notre ouverture et à notre fidélité à des principes clairs : l’unité nationale, la légitimité historique et la justice de notre cause», a-t-il conclu.
Mehdi Ouassat