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Film choc de la dernière Mostra, "La voix de Hind Rajab" sur la mort d'une petite fille à Gaza sort mercredi en France, un long-métrage aux frontières du documentaire réalisé par Kaouther Ben Hania dans le but de bousculer les consciences.
"C'est un film qui est très fort et très dur, mais en même temps, indispensable", a déclaré à l'AFP Etienne Ollagnier, cogérant de Jour2fête, distributeur du film en France.
Début septembre, lors d'une rencontre avec l'AFP au festival de Venise, Kaouther Ben Hania avait affirmé ne pas avoir "fait ce film pour que les gens restent confortables dans leur siège", espérant qu'il soit "vu, et revu" partout dans le monde.
Il retrace l'histoire de Hind Rajab, une fillette de cinq ans retrouvée morte à l'intérieur d'une voiture criblée de balles dans la ville de Gaza, plusieurs jours après avoir passé des heures au téléphone, le 29 janvier 2024, avec le Croissant-Rouge palestinien, sous le feu de l'armée israélienne.
Son histoire a ému bien au-delà de Gaza, grâce aux audios de ses appels au secours, enregistrés puis publiés sur Internet par le Croissant-Rouge. Dans son film, Kaouther Ben Hania les a repris tels quels, livrant au spectateur la voix terrifiée de la fillette.
Reconstitution
La réalisatrice tunisienne a adopté une mise en scène au plus proche du réel, dans les locaux reconstitués du centre d'appel du Croissant-Rouge, avec des acteurs palestiniens ressemblant physiquement aux secouristes impliqués.
L'histoire de Hind Rajab est "un cas très spécial. Quand c'est arrivé, ça a touché le coeur de tous les Palestiniens à Gaza", raconte Adel Zaanoun, journaliste AFP à Gaza pendant une vingtaine d'années avant de quitter le territoire pendant la guerre.
Après la diffusion des enregistrements, les Gazaouis ont suivi au jour le jour les recherches de la petite fille, dans l'espoir de la retrouver vivante.
Son corps a finalement été récupéré le 10 février, plus de dix jours après ses appels, une fois les chars israéliens partis de la zone. "Quand on a découvert son corps, ça a été une catastrophe", se remémore Adel Zaanoun.
"Pour connaître ce qu'est la guerre, il faut voir ce film", soutient le journaliste, dépeignant une histoire "humaine, pas politique", capable de parler à tout le monde, y compris aux Israéliens.
Accusée par certains de tirer parti de la souffrance des Palestiniens, Kaouther Ben Hania a indiqué qu'elle avait reçu l'assentiment de la mère de Hind Rajab pour réaliser le film.
Celle-ci, qui apparaît à la fin, a été évacuée de la bande de Gaza avec ses enfants en septembre vers un pays qu'elle ne souhaite pas dévoiler.
Soutien d'Hollywood
"La voix de Hind Rajab" a reçu plusieurs prix dans les festivals où il est passé, tels que le Lion d'argent à Venise ou le prix du public à San Sebastian.
Le public de La Mostra l'a accueilli avec une longue standing ovation de 23 minutes, sous les yeux de plusieurs grands noms d'Hollywood comme Joaquin Phoenix, ému aux larmes, ou Rooney Mara.
Tous deux ont apporté leur soutien au film en tant que producteurs exécutifs, au même titre que Brad Pitt, Jonathan Glazer ou Alfonso Cuaron.
Le distributeur du long-métrage prévoit une sortie dans un peu moins de 200 salles en France, un chiffre conséquent pour un film indépendant tunisien, tablant sur une attente forte du public.
Déjà sorti en Italie, le film y a enregistré un joli succès au box-office, avec plus de 225.000 entrées.
Il doit également sortir aux États-Unis le 17 décembre. En Israël, où le film demeure inconnu, personne n'a à ce stade prévu de le distribuer.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués dans les représailles militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé de Gaza, sous l'autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.
"C'est un film qui est très fort et très dur, mais en même temps, indispensable", a déclaré à l'AFP Etienne Ollagnier, cogérant de Jour2fête, distributeur du film en France.
Début septembre, lors d'une rencontre avec l'AFP au festival de Venise, Kaouther Ben Hania avait affirmé ne pas avoir "fait ce film pour que les gens restent confortables dans leur siège", espérant qu'il soit "vu, et revu" partout dans le monde.
Il retrace l'histoire de Hind Rajab, une fillette de cinq ans retrouvée morte à l'intérieur d'une voiture criblée de balles dans la ville de Gaza, plusieurs jours après avoir passé des heures au téléphone, le 29 janvier 2024, avec le Croissant-Rouge palestinien, sous le feu de l'armée israélienne.
Son histoire a ému bien au-delà de Gaza, grâce aux audios de ses appels au secours, enregistrés puis publiés sur Internet par le Croissant-Rouge. Dans son film, Kaouther Ben Hania les a repris tels quels, livrant au spectateur la voix terrifiée de la fillette.
Reconstitution
La réalisatrice tunisienne a adopté une mise en scène au plus proche du réel, dans les locaux reconstitués du centre d'appel du Croissant-Rouge, avec des acteurs palestiniens ressemblant physiquement aux secouristes impliqués.
L'histoire de Hind Rajab est "un cas très spécial. Quand c'est arrivé, ça a touché le coeur de tous les Palestiniens à Gaza", raconte Adel Zaanoun, journaliste AFP à Gaza pendant une vingtaine d'années avant de quitter le territoire pendant la guerre.
Après la diffusion des enregistrements, les Gazaouis ont suivi au jour le jour les recherches de la petite fille, dans l'espoir de la retrouver vivante.
Son corps a finalement été récupéré le 10 février, plus de dix jours après ses appels, une fois les chars israéliens partis de la zone. "Quand on a découvert son corps, ça a été une catastrophe", se remémore Adel Zaanoun.
"Pour connaître ce qu'est la guerre, il faut voir ce film", soutient le journaliste, dépeignant une histoire "humaine, pas politique", capable de parler à tout le monde, y compris aux Israéliens.
Accusée par certains de tirer parti de la souffrance des Palestiniens, Kaouther Ben Hania a indiqué qu'elle avait reçu l'assentiment de la mère de Hind Rajab pour réaliser le film.
Celle-ci, qui apparaît à la fin, a été évacuée de la bande de Gaza avec ses enfants en septembre vers un pays qu'elle ne souhaite pas dévoiler.
Soutien d'Hollywood
"La voix de Hind Rajab" a reçu plusieurs prix dans les festivals où il est passé, tels que le Lion d'argent à Venise ou le prix du public à San Sebastian.
Le public de La Mostra l'a accueilli avec une longue standing ovation de 23 minutes, sous les yeux de plusieurs grands noms d'Hollywood comme Joaquin Phoenix, ému aux larmes, ou Rooney Mara.
Tous deux ont apporté leur soutien au film en tant que producteurs exécutifs, au même titre que Brad Pitt, Jonathan Glazer ou Alfonso Cuaron.
Le distributeur du long-métrage prévoit une sortie dans un peu moins de 200 salles en France, un chiffre conséquent pour un film indépendant tunisien, tablant sur une attente forte du public.
Déjà sorti en Italie, le film y a enregistré un joli succès au box-office, avec plus de 225.000 entrées.
Il doit également sortir aux États-Unis le 17 décembre. En Israël, où le film demeure inconnu, personne n'a à ce stade prévu de le distribuer.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués dans les représailles militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé de Gaza, sous l'autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.
Bouillon de culture
Rencontre
Le Centre Moulay Ali Chérif, basé à la Cité Ocre et dédié aux études sur la civilisation et le patrimoine matériel et immatériel marocain, organise, le 26 novembre, une rencontre scientifique autour du thème "L’écriture des Sultans Alaouites : esthétique des lettres et manuscrits, fonctions civilisationnelles et diplomatiques".
Le Centre tiendra également, le 27 novembre, un atelier d’étude sur "Les lettres des Sultans Alaouites : repères historiques et enjeux stratégiques".
Selon les organisateurs, la rencontre et l'atelier, initiés en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, l'Université Cadi Ayyad et l'Académie régionale de l'Éducation et de la Formation de Marrakech-Safi, s’inscrivent dans le sillage de la résolution onusienne consacrant la Marocanité du Sahara.
Le Centre Moulay Ali Chérif, basé à la Cité Ocre et dédié aux études sur la civilisation et le patrimoine matériel et immatériel marocain, organise, le 26 novembre, une rencontre scientifique autour du thème "L’écriture des Sultans Alaouites : esthétique des lettres et manuscrits, fonctions civilisationnelles et diplomatiques".
Le Centre tiendra également, le 27 novembre, un atelier d’étude sur "Les lettres des Sultans Alaouites : repères historiques et enjeux stratégiques".
Selon les organisateurs, la rencontre et l'atelier, initiés en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, l'Université Cadi Ayyad et l'Académie régionale de l'Éducation et de la Formation de Marrakech-Safi, s’inscrivent dans le sillage de la résolution onusienne consacrant la Marocanité du Sahara.









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