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Selon l'enregistrement d'un appel téléphonique, rendu public par The Detroit News, M. Trump a fait pression, le 17 novembre 2020, sur deux agents électoraux républicains du Michigan (nord-est) qui venaient de voter pour la certification des résultats de l'élection présidentielle dans leur comté, où le démocrate Joe Biden était arrivé largement en tête.
"Nous devons nous battre pour notre pays", "nous ne pouvons pas laisser ces gens nous voler notre pays", a-t-il dit à deux républicains du comté de Wayne, Monica Palmer et William Hartman, lors de cet appel.
La présidente du Comité national républicain, Ronna McDaniel, originaire du Michigan, a elle aussi participé à l'échange, déclarant pour sa part: "Si vous pouvez, rentrez chez vous ce soir, ne signez pas le document (...) Nous vous trouverons des avocats", en faisant référence aux résultats officiels du scrutin dans le comté.
Après avoir acquiescé, M. Trump a ajouté: "Nous nous en occuperons". Les deux responsables ont ensuite quitté la réunion de certification sans signer le document. Le lendemain, ils ont essayé sans succès de revenir sur leur vote favorable à la certification, prétendant avoir subi des pressions, rapporte The Detroit News.
Près de 18% de la population du Michigan habite dans le comté de Wayne.
"Ce que j'ai publiquement dit et répété à l'époque (...) c'est qu'il y avait de nombreuses preuves qui justifiaient un audit", a déclaré Mme McDaniel dans un communiqué.
Le porte-parole de la campagne de M. Trump, Steven Cheung, a pour sa part déclaré au journal que l'ex-président entendait "veiller scrupuleusement au respect des lois et garantir l'intégrité de l'élection, y compris en enquêtant sur l'élection présidentielle truquée et volée de 2020".
Agé de 77 ans, l'ancien président sera par ailleurs jugé en mars à Washington pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020. M. Trump est également accusé de pressions électorales dans l'Etat de Georgie (sud-est) où, selon l'enregistrement d'un appel téléphonique, il avait demandé à Brad Raffensperger, un haut responsable de cet Etat, de "trouver" près de 12.000 bulletins de vote à son nom pour rattraper son retard.