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Devant les congressistes de Rabat, Driss Lachguar plaide pour une réforme politique du statut de la capitale

Le Premier secrétaire de l’USFP appelle à l’adoption du vote obligatoire et à la suppression de la carte électorale


Narjis Rerhaye
Lundi 16 Juin 2014

Devant les congressistes de Rabat, Driss Lachguar plaide pour une réforme  politique du statut de la capitale
C’est devant plusieurs centaines de militants usfpéistes venus participer  aux travaux du 7ème Congrès provincial de Rabat que le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires a plaidé en faveur d’une réforme politique du statut de la capitale.  Ce vendredi 13 juin 2014, sur la scène du théâtre Mansour, nouvellement construit dans le quartier r’bati de Yacoub El Mansour, Driss Lachguar a appelé à un retour à la normalité de la ville de Rabat. «Il y a trop d’intervenants, trop de décideurs, trop de tutelle : le wali, le gouverneur et en dernier ressort les élus.   Rabat doit redevenir une ville normale à l’image de toutes les villes du Maroc. C’est la seule manière d’accompagner le développement de la capitale et de résoudre ses multiples problèmes», a martelé le leader ittihadi qui a également appelé au regroupement  de Rabat, Salé et Témara pour faire de Rabat une grande capitale. «Rabat ne doit pas tourner le dos à son fleuve. Au contraire, le Bouregreg doit être un facteur d’union», fait remarquer celui qui siège au conseil de la ville de la capitale.
 Pour D. Lachguar, cette refonte du statut de Rabat passe nécessairement par une réforme de la Charte communale. «Il faut redonner aux élus de la capitale la capacité de remplir la mission qui est la leur et de jouer le rôle qui leur est dévolu loin de toute tutelle», a-t-il fait valoir sous les applaudissements nourris des congressistes. Le patron du parti de la Rose, édile de Rabat,  parle en connaissance de cause. 
 
Mode de scrutin 
et polarisation du 
paysage politique
 
Dans le cadre d’une alliance fragile, l’USFP,  minoritaire dans la capitale, préside le conseil de la ville. «Nous avons accepté de le faire pour que Rabat ne s’empêtre pas dans une crise de gestion communale», explique le député de Rabat.
L’ouverture des travaux du 7ème Congrès provincial de Rabat tenu par les Usfpéistes de la capitale a été également l’occasion pour l’Union socialiste des forces populaires d’appeler à la réforme urgente du Code électoral. Pas question pour les socialistes marocains d’attendre la veille du scrutin pour ouvrir le débat sur une telle réforme.  A Rabat, Lachguar a demandé la suppression de la carte électorale qui doit être remplacée par la carte d’identité nationale désormais généralisée. «Cette disposition peut fortement contribuer à combattre les tripatouillages», affirme-t-il. Et pour lutter contre la désaffection électorale, le Premier secrétaire de l’USFP a réclamé l’adoption par la loi du principe du votre obligatoire. « Comme c’est le cas dans de nombreuses démocraties de par le monde », précise-t-il.
La réflexion doit dès à présent être ouverte au sujet du prochain mode de scrutin qui sera en vigueur aux prochaines élections. Ici, les enjeux sont multiples. Et à l’USFP, on est prompts à les mettre en exergue. «Le mode de scrutin est un indicateur du paysage politique que l’on veut mettre en place. La polarisation du PPM (paysage politique marocain) est justement déterminée par le choix du mode de scrutin.
C’est la raison pour laquelle les Ittihadis ont décidé de ne pas attendre le bon vouloir d’un gouvernement Benkirane en panne de réformes politiques pour ouvrir le débat sur les prochaines échéances électorales que va connaître le Maroc. «Nous allons d’abord ouvrir le dialogue avec l’Istiqlal, notre allié stratégique de toujours puis avec les autres partis de l’opposition», a annoncé Driss Lachguar. 
Deux grandes questions vont être au cœur du débat politique qui sera initié par l’Union socialiste des forces populaires: le financement des partis  et l’accès aux médias audiovisuels publics aux formations politiques en temps électoral. «Le sujet est d’autant important que l’on a eu à voir ces dernières semaines, la tentative de mise sous tutelle des télévisions publiques par les islamistes du gouvernement», conclut le premier des Usfpéistes.
 



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