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Le mystique temple religieux d'Angkor Vat, figure emblématique du Cambodge, est l'un des sites les plus visités du pays, attirant des millions de touristes chaque année. Bien connu pour ses sculptures en bas-relief et ses fresques représentant des scènes religieuses, le temple est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, mais aujourd'hui, il dévoile de nouveaux secrets.
Grâce à la photographie numérique et un logiciel de retouche d'images, ce sont plus de 200 peintures rupestres - pour certaines invisibles à l'oeil nu - qui ont été mises au jour. Les nombreuses images retouchées numériquement révèlent des peintures murales détaillées qui exposent diverses représentations : animaux, bateaux, bâtiments, divinités et figures mythologiques recouvrent imperceptiblement les murs d'Angkor Vat.
D'après les spécialistes, les peintures élaborées pourraient être la preuve d'une tentative de restauration du temple qui fut abandonné au XVe siècle.
Ce sont des traces de pigment rouge qui ont attiré l'attention de Noel Hidalgo Tan, un chercheur en art rupestre de l'Université nationale australienne à Canberra. En 2010, alors qu'il réalisait des fouilles archéologiques à Angkor Vat, l'archéologue a décidé de prendre plusieurs photos des taches rougeâtres, en prévoyant de les retoucher par la suite.
"Je ne savais pas que les images seraient autant détaillées, j’étais naturellement surpris" raconte-t-il. Retouchés, les clichés dévoilent d’extraordinaires peintures rupestres tels que des éléphants, des lions, des temples, des personnes sur des chevaux et même un dessin du mythique Roi Singe. En 2012, Noel Hidalgo Tan est retourné sur le site afin d’entreprendre des recherches plus approfondies en compagnie de chercheurs cambodgiens de l’APSARA (Autorité pour la protection et la gestion d’Angkor et de la région de Siem Reap).
"Les peintures présentent une variété de couleurs et de styles artistiques, qui apparaissent comme des silhouettes solides et des traits (dessin) à la fois en rouge et en noir", explique Tan et son équipe.
Pour rendre les représentations visibles, le chercheur a utilisé un outil de traitement destiné à l’amélioration des images d’art rupestre.
En effet, le logiciel DStretch est capable de rendre visibles des pictogrammes presque imperceptibles à l’oeil nu, il détecte les différences de teintes et les met en évidence. Le programme fonctionne à partir d’images codées en RGB (rouge vert bleu) que l’on retrouve dans les appareils photo numériques.
Cette méthode marche particulièrement bien pour les pictogrammes de couleur rouge ou jaune pâle. Devenu un outil incontournable dans la recherche en art rupestre, son traitement d’images permet de redonner une seconde vie aux dessins "délavés". Il a même été utilisé pour améliorer les images prises de la surface de Mars par le rover Opportunity de la NASA afin de mettre en évidence les différentes couleurs du paysage martien.