
Il n’y a pas mieux que l’art pour défendre la cause des migrants irréguliers. Trois artistes espagnols se sont présentés lundi dernier, devant la barrière séparant le Maroc de ses présides occupés afin de dénoncer les expulsions à chaud. Habillés en tenue de clown, les trois comédiens ont tenté d’escalader les grillages avant de descendre et se mettre à nu en sifflant et en criant «victoire, victoire», des mots souvent scandés par les migrants qui réussissent à accéder à Mellilia. «Il s’agit d’une métaphore destinée à rappeler aux gouvernements que, comme l'empereur dans l'histoire, il s’agit du visage hideux de l'injustice subie par ceux qui ont perdu leur dignité», a déclaré Ivan Prado, l’un des clowns participant à cet évènement et porte-parole de Pallasos Rebeldia, un espace international de solidarité et de fraternité entre les peuples qui s'exprime à travers le rire et l'art.
Pour lui et ses coéquipiers, cette frontière séparant le Maroc du préside occupé est considérée comme «le mur de la honte» où des êtres humains manquent de protection contre l'oppression et la barbarie exercée par l'Etat espagnol le long de la frontière. «Les autorités espagnoles rapatrient systématiquement toutes les personnes qui ont réussi à franchir la barrière et cela en violation du droit national et international», a fait remarquer Ivan Prado. Des accusations graves qui font écho à celles proférées par plusieurs ONG, l’opposition, le Médiateur, le Conseil de l'Europe, et un grand groupe d'avocats. Ils considèrent tous que ces retours à chaud, même stipulés par une nouvelle loi, portent atteinte au droit d'asile. Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe a dénoncé dans un rapport publié le 9 avril courant le mauvais traitement des migrants irréguliers en Espagne, et en particulier dans les enclaves de Sebta et Mellilia. Des critiques à la fois sur les pratiques et sur la législation. En fait, l’organisme se dit «préoccupé» par la nouvelle loi adoptée le 26 mars en Espagne qui légalise la pratique de l’éloignement forcé des migrants en situation irrégulière sans les avoir identifiés au préalable ni avoir évalué leurs besoins.
Le rapport a même accusé l’Espagne de laisser les autorités marocaines entrer à Sebta et Mellilia pour appréhender les migrants « en dehors de tout cadre légal ». Il recommande «qu’aucun étranger ne soit remis à ces forces en raison des risques de mauvais traitements», faisant référence à des personnes qui assurent avoir été victimes de la violence de la police marocaine, «comme des coups de pied, des coups de bâton, après leur arrestation par les FAM».
Des critiques qui s’ajoutent à celles de plusieurs avocats et juristes espagnols qui ont également publié un rapport soulignant que la simple inclusion de la notion du « refoulement à la frontière » dans la loi sur les étrangers ne donne aucune légalité aux « expulsions à chaud » des migrants irréguliers ayant réussi à passer la clôture frontalière.
Pour lui et ses coéquipiers, cette frontière séparant le Maroc du préside occupé est considérée comme «le mur de la honte» où des êtres humains manquent de protection contre l'oppression et la barbarie exercée par l'Etat espagnol le long de la frontière. «Les autorités espagnoles rapatrient systématiquement toutes les personnes qui ont réussi à franchir la barrière et cela en violation du droit national et international», a fait remarquer Ivan Prado. Des accusations graves qui font écho à celles proférées par plusieurs ONG, l’opposition, le Médiateur, le Conseil de l'Europe, et un grand groupe d'avocats. Ils considèrent tous que ces retours à chaud, même stipulés par une nouvelle loi, portent atteinte au droit d'asile. Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe a dénoncé dans un rapport publié le 9 avril courant le mauvais traitement des migrants irréguliers en Espagne, et en particulier dans les enclaves de Sebta et Mellilia. Des critiques à la fois sur les pratiques et sur la législation. En fait, l’organisme se dit «préoccupé» par la nouvelle loi adoptée le 26 mars en Espagne qui légalise la pratique de l’éloignement forcé des migrants en situation irrégulière sans les avoir identifiés au préalable ni avoir évalué leurs besoins.
Le rapport a même accusé l’Espagne de laisser les autorités marocaines entrer à Sebta et Mellilia pour appréhender les migrants « en dehors de tout cadre légal ». Il recommande «qu’aucun étranger ne soit remis à ces forces en raison des risques de mauvais traitements», faisant référence à des personnes qui assurent avoir été victimes de la violence de la police marocaine, «comme des coups de pied, des coups de bâton, après leur arrestation par les FAM».
Des critiques qui s’ajoutent à celles de plusieurs avocats et juristes espagnols qui ont également publié un rapport soulignant que la simple inclusion de la notion du « refoulement à la frontière » dans la loi sur les étrangers ne donne aucune légalité aux « expulsions à chaud » des migrants irréguliers ayant réussi à passer la clôture frontalière.