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Hakim Ould Mohamed M'Barek, Sahraoui membre d'Aqmi, avait été arrêté en 2008 à Bamako, puis extradé vers la Mauritanie où il est aujourd'hui incarcéré. Dans son procès-verbal d'audition, établi par la police malienne que l'AFP a pu consulter, il avait fait état de l'existence de « réseaux d'endoctrinement et de recrutement d'Aqmi, à l'intérieur des camps de Lahmada » à Tindouf dans l'Ouest algérien.
Le quotidien algérien El Khabar a, pour sa part, indiqué que le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, scandalisé par cette affaire, a donné l'ordre d'ouvrir une enquête sur le kidnapping des ressortissants occidentaux du camp de Rabouni à Tindouf. L'état-major de l'armée ainsi que le commandement de la gendarmerie algérienne ont décidé de prendre des mesures de sécurité supplémentaires visant à protéger des milliers de ressortissants étrangers dans le Sud algérien. Dans ce cadre, des renforts sont arrivés dans lesdites régions ces derniers jours. Pour sa part, la station de radio Médi 1 rapporte que l'AFP, citant un médiateur basé dans un pays d'Afrique de l'Ouest, a indiqué que les trois otages européens sont en vie. Ce médiateur a précisé que ses informations émanaient de l'un des ravisseurs qui a indiqué que ses complices feront connaître leurs revendications ultérieurement.
Il n'est cependant pas exclu que l'otage espagnol, Eric Gonyalons qui aurait tenté de résister à ses kidnappeurs, ait été blessé pendant l'affrontement.
Toujours est-il que toutes les informations que nous avons pu rassembler, sont concordantes pour confirmer que l'opération était préparée de longue date avec la complicité d'éléments influents de la direction du Polisario. Ces derniers auraient repéré les trois ressortissants européens et épié leurs mouvements pour faciliter, ensuite l'accès du camp de Rabouni aux kidnappeurs qui étaient venus sans arme et qui auraient été armés par leurs complices du camp. Ces derniers les auraient accompagnés pour assurer leur retrait jusqu'à leur disparition dans le vaste désert.