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Dépression : L’effet délétère d’une protéine


Jeudi 17 Mai 2018

Certaines dépressions résistent aux médicaments à cause d’une protéine à l’effet délétère, identifiée par une équipe de chercheurs français et canadiens.
“Cette étude identifie la protéine Elk-1 comme marqueur de pronostic des dépressions résistantes aux traitements classiques”, a indiqué dans un communiqué la Fondation FondaMental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques.
La dépression est “la plus fréquente, touchant plus de deux millions de personnes en France chaque année”, a rappelé cette fondation.
Près d’un tiers d’entre eux ne trouvent pas de traitement adéquat, et courent le risque de complications graves.
L’étude, parue dans la revue Nature Medicine lundi, s’est intéressée à ces patients ayant besoin, selon FondaMental, de “nouvelles stratégies thérapeutiques”.
“Les antidépresseurs actuels s’attaquent à des symptômes spécifiques de la maladie, mais il y a une marge d’amélioration considérable”, ont écrit les chercheurs.
Pour parvenir à un traitement novateur, les chercheurs ont employé “trois approches successives: des études cliniques, des analyses sur tissus cérébraux post-mortem et des modèles animaux”, a expliqué FondaMental.
Les études cliniques, menées à Montréal et Marseille, ont montré que la gravité de la dépression était corrélée à la présence de la protéine Elk-1 dans le sang.
L’étude de cerveaux analysés au Canada a renforcé ces données. En comparant celui de dépressifs qui se sont suicidés à celui d’autres personnes, les chercheurs ont mis en évidence “le rôle clé joué par des taux élevés de Elk-1 dans le cerveau”.
La souris a, dans une dernière phase, été utile pour tester un potentiel traitement, qui contre l’action de cette protéine. Une phase de développement sera toutefois utile avant un traitement pour l’homme.
“Là où les antidépresseurs habituels agissent à l’extérieur de la cellule pour modifier l’information qui arrive à cette dernière, l’inhibiteur de Elk-1 agit à l’intérieur de la cellule pour modifier la façon dont l’information est traitée”, a détaillé la neurologue Eleni Tzavara, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.


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