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"Drogba, foutaises!", peste un autre, la main sur la tête en signe de deuil. Comme beaucoup, il en veut au capitaine Didier Drogba pour son penalty raté à la 70e minute. Il enlève son maillot et le déchire devant tout le monde, alors que les gens se dispersent.
Et cette défaite aux tirs au but (8-7, 0-0 après prolongation) à Libreville a une résonance bien au-delà du sport.
Le pays a été déchiré par une crise politico-militaire (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelque 3.000 morts, épilogue d'une décennie de tourmente, et le régime du président Alassane Ouattara comptait sur une victoire pour cimenter la nation.
"Cette défaite va porter un coup à la réconciliation, elle va empirer la situation", affirme à l'AFP Blaise Kouadio, un coiffeur.
Comme pour illustrer ses propos, une bagarre éclate après que des supporters ont clamé que "Ouattara a porté la poisse" à l'équipe.
"On avait besoin de cette joie après dix ans de crise", soupire Fulbert Yao, restaurateur, pour qui "la Coupe allait réaliser 50% du travail de réconciliation".
Les autorités ont annoncé dimanche soir que le lundi serait "férié et chômé" pour permettre à la population de réserver "un accueil triomphal" aux Eléphants, attendus à 14H00 (locales et GMT) à l'aéroport d'Abidjan, après leur "participation héroïque" à la CAN.