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Ils ont découvert le froid et la liberté: Yandro, Dariel, Leonard et Jenifer ont lâché une dure vie de sportif à Cuba pour vivre une vie de plaisirs et de voyages avec une troupe de cirque, Cirkacuba, qui se produit à Paris.
"C'est la vie dont je rêvais petite, je voyage et je fais ce qui me plaît réellement", se réjouit Jenifer Jane Iglesias, un petit gabarit de 19 ans au regard fier.
La jeune femme, ancienne gymnaste, est l'une des sportives qui composent la troupe cubaine de 45 artistes du Cirque Phenix, en représentations à Paris puis en tournée en France et en Europe.
Un périple inédit et bien loin de leur île, endeuillée par le décès de leur leader historique, Fidel Castro, le 25 novembre.
Réunis dans la cantine du cirque, autour des bons plats faits maison par leur cuisinière Myrtha, les artistes, du teenager au septuagénaire (pour les musiciens), discutent, rigolent mais aucun n'évoque le "Comandante".
"Ils vouent un grand respect à Fidel mais ils ne sont pas plus émus que ça. Le jour des obsèques, deux d'entre eux ont eu 20 ans et ils ont fait la fête", raconte David Dickens, l'un des responsables du Cirque Phénix.
Car tous savourent leur nouvelle vie. "La vie d'une gymnaste était prenante et l'entraînement dur.
C'est une discipline que d'obéir en permanence à ce que veulent les entraîneurs. Ce n'est pas le cas au cirque. Si une chose te plaît, c'est ce qui compte", explique Jenifer, qui excellait aux barres asymétriques avant de devenir voltigeuse.
Yandro Calderon Martinez, lui, a déjà vécu plusieurs vies. Brillant au taekwondo, il a pris conscience qu'il lui serait difficile de vivre de son sport.
Il a alors exercé dans un service de radiologie avant de tout plaquer pour devenir danseur. "Je suis capable de recommencer à zéro n'importe où dans la mesure où la vie t'offre des possibilités de travail pour qu'elle soit meilleure", assure le Cubain de 28 ans.
Les artistes de la troupe perçoivent un cachet conséquent. "Une journée ici équivaut à 5 mois de salaire chez eux", relève Dickens. Dariel Torez Poro rêvait d'être champion olympique de lutte. Aujourd'hui il virevolte sur un trapèze.
"J'ai été cinq fois champion national, j'avais de bons résultats. Mais c'est devenu de plus en plus dur et mes sacrifices n'étaient pas récompensés.
On ne faisait rien pour moi, j'ai été déçu... Au cirque, on se fatigue moins, on prend plus de plaisir, on rit", indique ce Cubain de 23 ans.
Cet athlète, issu d'une famille de lutteurs, a eu du mal à supporter la rivalité en équipe nationale. Alors que l'un de ses cousins a choisi l'exil aux Etat-Unis pour pratiquer son sport, Dariel a préféré le trapèze. "C'est là que je me sens un vrai champion".
Faire partie de l'équipe nationale cubaine n'est pas chose aisée. Peu d'élus, peu de perspectives à long terme dans un pays où les difficultés économiques sont importantes et où la débrouille est légion. Haltérophile doué, Leonard Boudet Magdariaga a joué les gros bras dans le culturisme pour gagner de l'argent.
"La vie de sportif à Cuba, c'est des sacrifices, aucune fête, se coucher de bonne heure", confie ce gars de 27 ans, aujourd'hui trapéziste.
"Maintenant la vie est plus facile", glisse-t-il.
"C'est la vie dont je rêvais petite, je voyage et je fais ce qui me plaît réellement", se réjouit Jenifer Jane Iglesias, un petit gabarit de 19 ans au regard fier.
La jeune femme, ancienne gymnaste, est l'une des sportives qui composent la troupe cubaine de 45 artistes du Cirque Phenix, en représentations à Paris puis en tournée en France et en Europe.
Un périple inédit et bien loin de leur île, endeuillée par le décès de leur leader historique, Fidel Castro, le 25 novembre.
Réunis dans la cantine du cirque, autour des bons plats faits maison par leur cuisinière Myrtha, les artistes, du teenager au septuagénaire (pour les musiciens), discutent, rigolent mais aucun n'évoque le "Comandante".
"Ils vouent un grand respect à Fidel mais ils ne sont pas plus émus que ça. Le jour des obsèques, deux d'entre eux ont eu 20 ans et ils ont fait la fête", raconte David Dickens, l'un des responsables du Cirque Phénix.
Car tous savourent leur nouvelle vie. "La vie d'une gymnaste était prenante et l'entraînement dur.
C'est une discipline que d'obéir en permanence à ce que veulent les entraîneurs. Ce n'est pas le cas au cirque. Si une chose te plaît, c'est ce qui compte", explique Jenifer, qui excellait aux barres asymétriques avant de devenir voltigeuse.
Yandro Calderon Martinez, lui, a déjà vécu plusieurs vies. Brillant au taekwondo, il a pris conscience qu'il lui serait difficile de vivre de son sport.
Il a alors exercé dans un service de radiologie avant de tout plaquer pour devenir danseur. "Je suis capable de recommencer à zéro n'importe où dans la mesure où la vie t'offre des possibilités de travail pour qu'elle soit meilleure", assure le Cubain de 28 ans.
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Faire partie de l'équipe nationale cubaine n'est pas chose aisée. Peu d'élus, peu de perspectives à long terme dans un pays où les difficultés économiques sont importantes et où la débrouille est légion. Haltérophile doué, Leonard Boudet Magdariaga a joué les gros bras dans le culturisme pour gagner de l'argent.
"La vie de sportif à Cuba, c'est des sacrifices, aucune fête, se coucher de bonne heure", confie ce gars de 27 ans, aujourd'hui trapéziste.
"Maintenant la vie est plus facile", glisse-t-il.