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Cyclisme: Des réformes qui tardent à voir le jour

Jeudi 23 Juillet 2009

Cyclisme: Des réformes qui tardent à voir le jour
Cette année, le nombre de clubs affiliés à la fédération s’élève à 55 dont 06 clubs VTT. Le nombre de courses organisées durant la saison se chiffre à 46. Mais seuls 24 clubs sur 55 en ont organisé au moins une (10 de Casablanca et 14 de province), ce qui est nettement insuffisant, et la fédération est chaque année obligée d’organiser des courses aux dates non retenues pour combler les vides du calendrier.
Quant au nombre de licenciés, il n’atteint même le millier de licences, 953 plus exactement qui se répartissent comme suit :125 Masters, 413 Elites, -23 ans :169, Juniors :129, Jeunesse :102 et Féminines :15. Ces chiffres se passent de tout commentaire.
Le centre de formation fédéral, dont les plans ont été présentés au président de l’UCI lors de sa première visite au Maroc le 18 avril 2007, n’a pas encore vu le jour, pas plus que la mise en œuvre de la fameuse stratégie évoquée à Meknès. Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’il est question de construire un centre au vélodrome d’Anfa. C’est un vieux projet qui n’a jamais eu la chance d’être réalisé.
Le cyclisme sur piste est pratiquement inexistant et rien n’a été fait pour le développer. Et ce n’est sûrement pas avec le bon vieux vélodrome d’Anfa transformé en cynodrome que l’on y arrivera.
S’agissant maintenant des résultats, disons d’emblée qu’il ne saurait être question de former des champions dans les conditions de travail actuelles et avec d’anciens coureurs sans formation ou des entraîneurs mal formés et qui ont, par dessus tout, besoin d’un recyclage des plus sérieux y compris le staff de la Direction technique nationale dont les membres doivent obligatoirement remplir les conditions prévues par la loi 06-87 relative à l’EPS et aux Sports et bénéficier d’une formation très pointue dans ce domaine. Le cyclisme a besoin de spécialistes pour chaque discipline(VTT, Route, Piste, BMX, Cyclos-cross, Trial, Cyclisme en salle)et non de généralistes , sans compter les masseurs, les mécaniciens, les soigneurs, les cadres administratifs et de gestion.
Epreuve phare du cyclisme national à l’instar du Tour de France, toutes proportions gardées bien sûr, le Tour du Maroc doit constituer la vitrine de ce sport, et en tant que tel, son organisation doit être améliorée d’année en année et ce, à commencer par l’instauration du contrôle anti-dopage qui y est absent depuis plusieurs années déjà, ce qui laisse planer des doutes quant à la crédibilité des résultats enregistrés.
Par ailleurs, le manque de coordination, l’absence d’esprit d’équipe et la méconnaissance de certains aspects techniques ont porté un coup dur au rendement de l’équipe A lors de la dernière édition (cf. la 3ème étape Essaouira-Agadir et la 5ème Ouarzazate-Tinghir)qui n’a remporté qu’une seule victoire d’étape (la 4ème étape, Aoulouze-Ouarzazate) grâce à l’enfant du Moyen-Atlas, Adil Jelloul. Et comme tout le monde court après ce fameux prix attribué au premier marocain dans les classements du Tour, c’était plutôt du chacun pour soi chez les nôtres.
Aux Championnats africains de Casablanca, le Maroc était présent sur le podium grâce à Hassan Zahboune qui a remporté la médaille d’argent. Malheureusement, on n’a plus revu le vice-champion d’Afrique dans le peloton depuis sa dernière sortie africaine.
Dernière grande sortie internationale marocaine, après les épreuves de l’Africa Tour, les Jeux Méditerranéens de Pescara en Italie. Le meilleur marocain, Mouhcine Lahssaïni s’est classé 19ème et Adil Jelloul 22ème au contre-la-montre masculin alors que le Tunisien, Rafaâ Chtioui, est 6ème sur 25 classés. Dans la course en ligne masculine, l’Algérien Abdelbasset Hannachi est classé 6ème sur 65 classés tandis que les Marocains sont loin derrière.
Enfin, les circuits urbains, dont la longueur ne dépasse guère deux à trois kilomètres dans la plupart des cas, n’apportent rien à la formation de nos coureurs qui ont besoin d’une confrontation de haut niveau dans des conditions optimales. D’où, l’urgence de la remise en question de tout le système de compétition qui ne favorise ni l’émergence de nouveaux talents, ni la formation de coureurs de haut niveau.
Il serait donc temps que l’on prenne à bras le corps les problèmes qui entravent le développement de cette discipline qui n’a que trop souffert de mauvaise gestion et qui attend toujours que les responsables se décident enfin de la sauver du marasme qui est en train de l’asphyxier.

M’BARK CHBANI

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