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Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs de l’université de Manchester ont analysé les données génomiques de près d’un demi-million de personnes. Ils ont également pris en compte les différents facteurs de risques de la fibrose pulmonaire, tels que l’indice de masse corporelle, la consommation de tabac, l’âge et le genre ainsi que le rythme circadien. Les résultats sont sans équivoque : les personnes qui dorment moins de 4 heures ou plus de 11 heures par nuit auraient trois fois plus de risques de souffrir d’une fibrose pulmonaire que les autres. Le travail de nuit semble être également un facteur de risque.
Selon les chercheurs, la santé des poumons dépendrait du rythme circadien, cette horloge présente dans notre cerveau et à l’origine de nombreux phénomènes biologiques. Cela expliquerait le lien entre durée de sommeil et fibrose pulmonaire. "La fibrose pulmonaire est une maladie dévastatrice actuellement incurable. C'est pourquoi le fait de découvrir que l'horloge biologique jouerait potentiellement un rôle clé pourrait ouvrir de nouvelles voies de traitement et de prévention de la maladie", explique le Dr John Blaikley, l'un des auteurs de l’étude. L’équipe de scientifiques souhaite approfondir ses recherches sur le sujet et espère, à terme, réduire l’impact de cette maladie.