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Khaled a déjà sorti au début du mois avec DJ Snake un remix de Trigue Lycee, son tout premier tube sorti en 1974. Les deux hommes se connaissent bien. DJ Snake avait invité Khaled le 11 juin dernier lors de son show mémorable au Parc des Princes, lors duquel le chanteur algérien avait interprété Aïcha.
Khaled travaille depuis des années sur cet album dont la sortie a été plusieurs fois repoussée, notamment à cause de la mort de la mère du chanteur il y a deux mois.
L'artiste a aussi sorti il y a deux ans Elle s'appelle Beyrouth, un hommage à la population libanaise meurtrie par une explosion dévastatrice au port de la capitale.
Cheb Khaled est né le 29 février 1960, dans la petite bourgade oranaise de Sidi El Houari.
Issu d'une famille modeste, il est vite poussé à travailler afin de subvenir aux besoins de sa fratrie de huit enfants. A 7 ans déjà, il fait entendre sa voix dans les rues algériennes pour vendre de la limonade à la criée, et c'est dans un pays en plein chamboulement qu'il découvre le visage d'une culture traditionnelle en constante évolution. Fils d'un père ouvrier, rien ne prédisposait le jeune rêveur d'Oran à devenir le roi du raï.
A sept ans, influencé par la musique marocaine et les chanteurs Elvis Presley et Johnny Hallyday, le petit Khaled tombe dans le monde magique de la musique, qu'il ne quittera plus.
Devant les pas hésitants de l'enfant s'étirait déjà une route toute tracée. Mais dans sa famille, personne n'était musicien, hormis son oncle paternel qui, lui, jouait de l'accordéon. Il fabrique donc sa première guitare et apprend à jouer du piano et de la flûte à seulement huit ans. C'est dans un vivier d'influences internationales qu'il puisa les prémices de son inspiration.
A cette époque, son père n'apprécie guère les nombreuses incartades de son fils qui sera renvoyé de l'école à 14 ans pour absences répétées. En effet, à cette période, l'adolescent chante dans les mariages et les cabarets à l'insu de son père avec son groupe les «Cinq Etoiles». Ils enflamment les mariages et les cabarets, et le jeune Khaled découvre une scène et un public qu'il ne quittera plus jamais. Multipliant les petits boulots pour subvenir à ses besoins, tels que serveur ou cireur de chaussures, ses parents se préoccupent de son avenir scolaire et cette période se retrouve ponctuée par quelques réprimandes familiales.
C'est en 1974 que Khaled enregistre son premier 45 tours, l'envoûtant single «Trigue Lycée».
Un morceau qui fera sensation en passant sur les ondes des radios algériennes. Khaled n'hésite pas à révolutionner les orchestrations traditionnelles en y remplaçant les violons par des guitares électriques, secouant ainsi les sonorités classiques en y injectant une dose de modernité qu'il incarne pleinement auprès des jeunes.
Agée de dix-sept ans, le jeune chanteur se classe constamment au sommet du hit-parade dans plusieurs pays. Il électrise littéralement les scènes et se lance corps et âme en tournée dans toute l'Europe. Son premier album «Kutché» symbolise la renaissance du raï et le lancement de la carrière internationale de cheb Khaled, qu'il poursuivra avec son deuxième album «Khaled».
Tout lui sourit. De New York à Tokyo, en passant par São Paulo, le chanteur devient incontestablement le roi du raï. Il collabore avec les plus grands tels que Michael Brook ou Don Was, producteur de Bob Dylan. Entre sonorités funk et raï, Khaled devient le premier chanteur arabe à rejoindre le Top 50 français avec le single «Didi». Il domine les charts en Israël, en Inde, en Egypte, en Arabie saoudite et dans de nombreux pays. Plus d'un million et demi d'exemplaires sont écoulés.
Les succès et les récompenses s'enchaînent telles que le César de la meilleure musique originale ou la Victoire de l'artiste/interprète francophone de l'année.