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Présenter une innovation scientifique au public ne suffit pas à remporter son adhésion, loin de là. Il y a quelques mois, lorsque des chercheurs néerlandais ont présenté le premier hamburger conçu à partir de viande de boeuf élaborée en laboratoire. Les réactions ont alors été mitigées : fabriquée en laboratoire, ce n’est pas de la vraie viande, ont dit certains. Et pourquoi s’acharner à produire de la viande, même artificielle, alors qu’il est possible de s‘en passer, ont relevé d’autres?
Selon Cor Van Der Weele, professeur de bioéthique et de philosophie des sciences l’Université de Wageningen, le végétarisme ne peut pas devenir une solution globale aux problèmes posés par la production de viande. Si la chair animale est vouée à faire éternellement partie de notre régime alimentaire, il faut donc trouver de nouvelles manières d’en produire, plus écologiques et respectueuses des animaux.
Pour cette scientifique, la viande fabriquée en laboratoire grâce au prélèvement de tissu animal est donc une solution tout à fait envisageable. Mais encore faut-il la faire accepter par le grand public.
Cor Van Der Weele pense avoir trouvé le bon modèle : dans un article publié le 20 mai dans la revue Trends in Biotechnology, elle propose un concept d’usines locales de viande artificielle. Selon elle, c’est principalement la question du bien-être animal et de la qualité des produits qui inquiètent les consommateurs lorsqu’ils pensent à l’élevage industriel.
La solution, c’est donc la production locale à plus petite échelle. “Nous avons pensé qu’il était plus intéressant et prometteur de fabriquer de la viande artificielle à petite échelle”, explique Cor Van Der Weele, citée par Discovery. “D’un point de vue biotechnologique, une petite échelle est également bénéfique”.
La scientifique a imaginé des petites unités de fabrication, capables de fournir chaque mois une certaine quantité de viande artificielle à un village de 2650 habitants. Elle a conçu un schéma dans lequel les animaux seraient élevés par les habitants, chez eux ou dans des petites fermes. Mais au lieu d’être utilisés pour leur viande, ils se verraient prélever des cellules musculaires, cultivées en laboratoire pour obtenir de la viande artificielle.