Avoir un but dans la vie diminuerait le risque de décès prématuré


Jeudi 30 Mai 2019

Ce n'est pas la première idée à laquelle on pense lorsque que l'on évoque la liste des choses qui contribuent à notre santé. Pourtant, selon une étude américaine, se fixer des objectifs jouerait un rôle dans notre longévité.
Qu'est-ce que je veux vraiment ? C'est sûrement une question qui vous a déjà traversé l'esprit à un moment ou à un autre de votre vie. Et ce questionnement interne serait loin d'être anodin pour la santé, selon une étude publiée dans JAMA Current Open le 24 mai. Les personnes qui se fixent des objectifs dans la vie seraient les mêmes que celles qui vivent le plus longtemps, ont découvert des chercheurs américains. Il s'agit toutefois d'un lien de corrélation, et non de causalité.
Les chercheurs ont analysé les données de 7.000 adultes américains âgés de 51 à 61 ans. Les participants ont rempli des questionnaires psychologiques en relation avec leurs objectifs de vie. Ils devaient par exemple répondre à des affirmations telles que : «Certaines personnes errent sans but dans la vie, mais je ne suis pas l'une d'elles». Les scientifiques ont mis en parallèle ces informations à celles de leur santé physique.
Les personnes qui n'avaient pas un objectif de vie fort - défini comme un « objectif de vie auto-organisé qui stimule des objectifs » - étaient finalement plus susceptibles de mourir que celles qui en avaient, plus particulièrement de maladies cardiovasculaires. En 2006 et 2010, elles présentaient en effet un risque accru deux fois plus important que les autres. Une constatation avérée quels que soient les revenus des volontaires, leur sexe, leurs origines ou leur niveau d'éducation. Etonnement, avoir un but réduisait davantage le risque que d'arrêter de boire et fumer, ou faire de l'exercice physique.
 “J'ai abordé la question avec un œil très sceptique, avoue à la National Public Radio Celeste Leigh Pearce, l'une des auteures de l'étude et professeure agrégée d'épidémiologie à l'Université du Michigan (Etats-Unis). Mais j'ai trouvé ça tellement convaincant que je vais développer tout un programme de recherche autour de la question. » Pour Alan Rozanski, professeur à l'école de médecine Mount Sinai de New York interrogé par le média américain, le besoin de donner un sens à sa vie est le
“moteur le plus profond du bien-être”. “Toutes les personnes ont des besoins physiques de base, comme dormir, manger et boire, elles ont aussi des besoins psychologiques de base. Le besoin d'objectif est le n ° 1”, explique-t-il.
Par ailleurs, selon les chercheurs, le bénéfice pour la santé ne se trouve pas dans la nature du but, mais simplement dans le fait d'en avoir un. « Pour certains, il peut s'agir d'élever des enfants. Pour d'autres, cela peut être du bénévolat», estime Celeste Leigh Pearce.


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