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La députée usfpéiste, Rachida Benmessaoud ne boude pas sa joie. La représentativité des Marocaines revient de loin. La bataille a été difficile et longue. Pas évident de convaincre le gouvernement Benkirane de participation des femmes aux élections en tant qu’élues et encore moins de parité. Au Groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires, les socialistes se souviennent des amendements à la loi organique relative aux régions et collectivités territoriales qu’ils ont présentés. « Notre amendement visait une représentativité des femmes dans les communes à hauteur de 30% pour être en harmonie avec la région dont le quota des femmes est fixé au tiers. Nous avions également présenté un amendement pour que l’une des commissions prévues par la région soit présidée par une femme et ce pour assurer la présence de la Marocaine dans de telles structures. Malheureusement, nos propositions ont été tout bonnement rejetées », rappelle R. Benmessaoud.
Les défenseurs acharnés de la représentativité féminine ne lâchent pas pour autant prise. Sous la Coupole, la mobilisation des femmes députées et des partis de l’opposition s’est organisée. Un front commun autour d’un plaidoyer identique s’est mis en place. La commission de la parité que prévoit le règlement intérieur de la Chambre basse –une initiative usfpéiste- est de la bataille et multiplie les réunions. «Parce que le projet de loi 59-11 dans sa première mouture avait très peu à voir avec les dispositions de la Constitution proclamant l’égalité entre les femmes et les hommes et appelant à la parité. Au regard de l’augmentation du nombre des élus, un recul allait même être observé dans la présence des élues dans les communes. En fait, elles allaient être moins nombreuses qu’en 2009 et c’est ce que les partis de l’opposition ont démontré au gouvernement», explique cette députée du parti de la Rose.
Dans les rangs de la majorité, on est aussi sensibles à l’argument. Les groupes parlementaires de l’opposition –USFP, Istiqlal, PAM et UC- présentent un amendement commun pour que la représentativité des femmes soit revue à la hausse dans les conseils communaux. Au final, le quota passera de 12 à 27%.
Les militantes et les activistes des droits des femmes parlent volontiers d’un amendement qui fera date. «Les communes ne seront pas gérées sans les femmes et leur implication peut enfin avoir du sens», soutient cette parlementaire du Parti authenticité et modernité.
Le 4 septembre prochain, 4 femmes seront élues dans chacune des communes des grandes villes. Elles seront 6 dans les circonscriptions comptant moins de 200.000 habitants et 8 dans celles de plus de 200.000 personnes.