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C'est un plaisir pour les yeux et pour les narines, mais pour Margriet Mantingh, les fleurs à perte de vue dans le plus grand marché floral au monde, près d'Amsterdam, sont surtout un énorme bouquet de pesticides.
Mondialement connus pour leurs tulipes, les Pays-Bas, leader du secteur international des fleurs, sont souvent accusés d'utiliser trop de pesticides dans les champs.
Dans ce contexte, les Néerlandais se doivent de montrer la voie face aux critiques croissantes, affirme Mme Mantingh, présidente de l'ONG anti-pesticides aux Pays-Bas PAN-NL.
Celle-ci a récemment publié une étude selon laquelle une grande partie des bouquets que l'on achète en Europe chez le fleuriste, en ligne ou en supermarché, sont bourrés de résidus de pesticides.
Des substances toxiques parfois cancérigènes, qui perturbent les hormones, affectent la fertilité ou qui tuent tous les insectes, selon Mme Mantingh.
"Nous avons examiné treize bouquets, nous y avons trouvé 71 pesticides différents, dont un tiers sont des substances interdites" dans l'Union européenne, déclare cette retraitée de 78 ans auprès de l'AFP.
Les fleurs comportent des résidus d'insecticides et de fongicides, et parmi eux se trouvent des substances interdites "très toxiques pour l'homme", souligne Mme Mantingh.
Le débat a été exacerbé en Europe par le décès en France d'une fillette d'une leucémie liée à l'exposition de sa mère, fleuriste pendant sa grossesse.
L'association française de consommateurs UFC Que Choisir a également évoqué une contamination massive des fleurs coupées par des pesticides, évoquant les dangers pour ceux qui manipulent ces fleurs.
A Aalsmeer, près d'Amsterdam, des dizaines d'employés debout sur des voiturettes électriques zigzaguent dans le gigantesque hall de la plus grande Bourse aux fleurs du monde.
La coopérative Royal FloraHolland commercialise quelque 9 milliards de fleurs chaque année pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 5,2 milliards d'euros.
La plupart des produits sont destinés à l'exportation, notamment vers l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France.
Chaque année, des entreprises néerlandaises importent quelque 3 milliards de tiges d'Afrique, notamment du Kenya et d'Ethiopie, selon le porte-parole de Royal FloraHolland, Michel van Schie.
Le pays où la production a lieu détermine les règles concernant ce qui est autorisé dans la production de fleurs, explique M. Van Schie.
"Et en Afrique, il existe d'autres maladies qu'en Europe, ce qui veut dire que d'autres produits sont nécessaires pour lutter contre ces maladies", affirme le porte-parole auprès de l'AFP.
Le problème, dénoncent PAN-NL et UFC Que Choisir, c'est qu'aucune règlementation de l'UE ne limite à ce jour la présence de résidus de pesticides dans les fleurs coupées, dont 80% sont importées de pays autorisant encore l'usage de substances hautement toxiques.
L'UE a bien une réglementation pour limiter la présence de résidus de pesticides sur des fruits et légumes importés, mais pas pour les fleurs, explique Mme Mantingh.
Le décès de la fillette en France a toutefois eu son impact aux Pays-Bas.
La fédération de fleuristes (VBW) a rappelé l'importance d'utiliser des gants et de toujours se laver les mains après avoir nettoyé les fleurs livrées au magasin.
Et Royal FloraHolland imposera à partir de 2026 à ses producteurs d'afficher un certificat de durabilité, un label qui permet notamment de mesurer la quantité de produits chimiques utilisée.
"Ce cas en France est horrible et même si nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé, il faut s'assurer que tout soit aussi sûr que possible à tout moment", déclare auprès de l'AFP Marco Maasse, directeur de la VBW.
Mais aucun bouquet vendu aux Pays-Bas n'est dangereux, "sinon il ne serait pas autorisé à être commercialisé", estime M. Maasse.
Toutefois, avec le statut de leader du marché, "les Pays-Bas ont une responsabilité et doivent montrer l'exemple", affirme M. Maasse, qui plaide pour davantage de transparence.
"Nous devons avoir une meilleure connaissance des résidus qui se trouvent réellement sur un produit lorsqu'il provient du producteur ou entre aux Pays-Bas", dit-il.
"Toute la chaîne peut encore s'améliorer à cet égard", estime-t-il.
Mais in fine, conclut M. Van Schie, "le consommateur veut des fleurs et des plantes parfaites", même en hiver.
Mondialement connus pour leurs tulipes, les Pays-Bas, leader du secteur international des fleurs, sont souvent accusés d'utiliser trop de pesticides dans les champs.
Dans ce contexte, les Néerlandais se doivent de montrer la voie face aux critiques croissantes, affirme Mme Mantingh, présidente de l'ONG anti-pesticides aux Pays-Bas PAN-NL.
Celle-ci a récemment publié une étude selon laquelle une grande partie des bouquets que l'on achète en Europe chez le fleuriste, en ligne ou en supermarché, sont bourrés de résidus de pesticides.
Des substances toxiques parfois cancérigènes, qui perturbent les hormones, affectent la fertilité ou qui tuent tous les insectes, selon Mme Mantingh.
"Nous avons examiné treize bouquets, nous y avons trouvé 71 pesticides différents, dont un tiers sont des substances interdites" dans l'Union européenne, déclare cette retraitée de 78 ans auprès de l'AFP.
Les fleurs comportent des résidus d'insecticides et de fongicides, et parmi eux se trouvent des substances interdites "très toxiques pour l'homme", souligne Mme Mantingh.
Le débat a été exacerbé en Europe par le décès en France d'une fillette d'une leucémie liée à l'exposition de sa mère, fleuriste pendant sa grossesse.
L'association française de consommateurs UFC Que Choisir a également évoqué une contamination massive des fleurs coupées par des pesticides, évoquant les dangers pour ceux qui manipulent ces fleurs.
A Aalsmeer, près d'Amsterdam, des dizaines d'employés debout sur des voiturettes électriques zigzaguent dans le gigantesque hall de la plus grande Bourse aux fleurs du monde.
La coopérative Royal FloraHolland commercialise quelque 9 milliards de fleurs chaque année pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 5,2 milliards d'euros.
La plupart des produits sont destinés à l'exportation, notamment vers l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France.
Chaque année, des entreprises néerlandaises importent quelque 3 milliards de tiges d'Afrique, notamment du Kenya et d'Ethiopie, selon le porte-parole de Royal FloraHolland, Michel van Schie.
Le pays où la production a lieu détermine les règles concernant ce qui est autorisé dans la production de fleurs, explique M. Van Schie.
"Et en Afrique, il existe d'autres maladies qu'en Europe, ce qui veut dire que d'autres produits sont nécessaires pour lutter contre ces maladies", affirme le porte-parole auprès de l'AFP.
Le problème, dénoncent PAN-NL et UFC Que Choisir, c'est qu'aucune règlementation de l'UE ne limite à ce jour la présence de résidus de pesticides dans les fleurs coupées, dont 80% sont importées de pays autorisant encore l'usage de substances hautement toxiques.
L'UE a bien une réglementation pour limiter la présence de résidus de pesticides sur des fruits et légumes importés, mais pas pour les fleurs, explique Mme Mantingh.
Le décès de la fillette en France a toutefois eu son impact aux Pays-Bas.
La fédération de fleuristes (VBW) a rappelé l'importance d'utiliser des gants et de toujours se laver les mains après avoir nettoyé les fleurs livrées au magasin.
Et Royal FloraHolland imposera à partir de 2026 à ses producteurs d'afficher un certificat de durabilité, un label qui permet notamment de mesurer la quantité de produits chimiques utilisée.
"Ce cas en France est horrible et même si nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé, il faut s'assurer que tout soit aussi sûr que possible à tout moment", déclare auprès de l'AFP Marco Maasse, directeur de la VBW.
Mais aucun bouquet vendu aux Pays-Bas n'est dangereux, "sinon il ne serait pas autorisé à être commercialisé", estime M. Maasse.
Toutefois, avec le statut de leader du marché, "les Pays-Bas ont une responsabilité et doivent montrer l'exemple", affirme M. Maasse, qui plaide pour davantage de transparence.
"Nous devons avoir une meilleure connaissance des résidus qui se trouvent réellement sur un produit lorsqu'il provient du producteur ou entre aux Pays-Bas", dit-il.
"Toute la chaîne peut encore s'améliorer à cet égard", estime-t-il.
Mais in fine, conclut M. Van Schie, "le consommateur veut des fleurs et des plantes parfaites", même en hiver.