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Ce colloque a eu lieu dans le cadre de la protection et de l'assistance des femmes et des enfants victimes de violence.
Au cours de cette rencontre, Aicha Lakhmass et Boubker Mazouz ont débattu, en présence d'élus locaux et de nombreux acteurs associatifs, de l'état actuel de ce fléau ainsi que du réseau d'aide mis en place pour contrer ce phénomène.
Ils ont constaté tout d'abord l'existence de plusieurs types de violence dont sont victimes les femmes. Outre la violence physique, très fréquente malheureusement, il existe aussi une violence financière, psychologique ou encore verbale.
Boubker Mazouz a précisé que "la plupart des violences à l'égard des femmes viennent des personnes les plus proches d'elles" avant d'ajouter que " les personnes les plus touchées sont les jeunes femmes de 20 à 24 ans". Il a souligné également le fait que ce problème n'est pas propre à la société marocaine mais touche la plupart des pays, même ceux dits développés. Il a cité en exemple, le cas des Etats-Unis, où plus de 70% des femmes sont touchées par la violence. Plusieurs associations tentent de lutter contre ce phénomène, à l'image de l'Association "Dakoma" de Washington ou encore "Stop violence against women", évoquées à plusieurs reprises lors du débat.
L'avantage de ces centres d'aide comparativement à nos associations locales, c'est l’existence de toute l'aide nécessaire (médicale, juridique, psychologique...) dans un seul et même centre, selon Boubker Mazouz,.
La première question sensible soulevée lors de cette rencontre concerne la non-prise en compte de la violence faite aux femmes marocaines à l'étranger. Mme Laaraki, présidente de l'Association des femmes franco-marocaines pour l'accès aux droits et à la citoyenneté, évoque le cas des jeunes femmes qui se trouvent à l'étranger après un mariage consenti ou non, confrontées tout d'abord à la barrière de la langue, qui constitue, selon elle, une forme de violence. D'autres femmes, mariées sans actes, se retrouvent, une fois sur place, face au problème de la non-reconnaissance de ce type de mariage par les pays d’accueil. Aicha Lakhmass a reconnu l'existence de ce problème et a invité Mme Laaraki à rejoindre l'Union de l'action féminine afin d'apporter son expérience ainsi que son aide pour remédier à cette situation.
Depuis peu, notre société assiste à l'émergence d'un nouveau type de violence. Il s'agit de celle des enfants à l'égard de leurs propres ascendants. Elle peut être verbale, financière et même physique. Une conseillère de la commune de Hay Mohammadi a mis en exergue ce phénomène récent et insiste sur la nécessité de sa prise en compte rapide.
Aicha Lakhmass s’est dit consciente de tous les aspects que peut prendre la violence à l'égard des femmes mais a déploré tout de même le manque de moyens financiers nécessaires à la lutte contre ce fléau.