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“J e ne sais pas à qui veut plaire Abbott”: cette semaine, le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, a annoncé la fin prochaine des restrictions sanitaires liées à la pandémie, et à Houston, des restaurateurs et des clients sont perplexes. Evelyne Marcks prend un café à la terrasse de Central City Co-op. Cette habitante des Heights, le quartier bourgeois-bohème de la plus grande ville de l’Etat, juge que M. Abbott “veut probablement plaire à la frange de droite qui habite dans des endroits où, pour être honnête, il n’y a pas besoin de masques”, “comme à la campagne”, estime-t-elle.
La question des masques aux Etats-Unis a été fortement politisée sous l’administration Trump, et bien que le nouveau président démocrate Joe Biden appelle avec insistance ses compatriotes à le porter, des divisions persistent. Mardi, le gouverneur du Texas a annoncé la fin prochaine du port du masque obligatoire et la réouverture totale des commerces, estimant que le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis avait “les moyens de protéger” sa population du coronavirus. Pour Jessica Navas, l’une des propriétaires de Central City Coop, la décision du gouverneur ne changera rien dans son établissement. “Nous allons continuer à exiger le port du masque pour nos clients”, assure-t-elle. Et “cela restera le cas tant que ce sera recommandé par les CDC”, les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies, la principale agence fédérale de santé publique du pays. Même chose chez Matthew Pak, propriétaire des imposants Taco Stand et Burger Joint sur la grande artère qui traverse les Heights.
“Nous continuerons à exiger que notre équipe et nos clients portent un masque. Nous continuerons à désinfecter, à garder tout très, très propre et, dans la mesure du possible, à faire respecter la distanciation physique”, ditil. “Il n’y a qu’un faible pourcentage de personnes qui ont le vaccin. Et il n’y en a pas dans notre équipe”, se justifie-t-il. “Je ne pense pas que ce soit la bonne chose à faire que d’enlever les masques”. A ce jour, 4,1 millions de Texans, soit 14,2 % de la population, ont reçu au moins une dose de vaccin. C’est deux points en dessous de la moyenne nationale. La récente vague de froid, qui a notamment provoqué de vastes coupures de courant, explique en partie ce retard. Un peu plus loin, devant un immense drapeau du Texas peint sur la tôle ondulée de son restaurant, Richard Orozco, copropriétaire de Piper’s BBQ & Beer, toujours dans le quartier des Heights, reconnaît l’embarras dans lequel le place l’annonce du gouverneur. Depuis moins de six mois, il sert aux amateurs de barbecue un délicieux “brisket”, de la pointe de poitrine de boeuf cuite en partie en papillotes.
“Les restaurants n’ont rien à gagner d’une telle situation”, explique-t-il. Car “quoi que l’on fasse, il y aura forcément une minorité bruyante. Si on décide d’appliquer une politique du masque, certains nous critiqueront haut et fort. Si on dit pas de masque, certains vont nous critiquer encore plus fort. Donc ça nous met dans une situation difficile”. Résultat: ses associés et lui ont décidé de laisser leurs clients choisir de porter ou non un masque. C’est aussi la stratégie d’Angela’s Oven, située dans une partie plus calme du quartier, au milieu des pavillons. Cette boulangerie a réussi à séduire la population aisée et internationale qui contribue à la gentrification de cette partie du nord de Houston. Avant la pandémie, le petit espace intérieur de la boulangerie permettait à quelques clients de s’attabler. La propriétaire Angela (elle préfère ne pas donner son nom de famille) n’envisage pas de revenir à la précédente configuration.
“Je pense que nos employés continueront probablement à porter un masque. C’est plus confortable pour la personne qui travaille et pour le client”, explique-t-elle. Et “je pense que nous offrirons le choix à nos clients de porter un masque ou pas”. Quant à la distanciation physique, elle “sera toujours respectée à l’intérieur”.
La question des masques aux Etats-Unis a été fortement politisée sous l’administration Trump, et bien que le nouveau président démocrate Joe Biden appelle avec insistance ses compatriotes à le porter, des divisions persistent. Mardi, le gouverneur du Texas a annoncé la fin prochaine du port du masque obligatoire et la réouverture totale des commerces, estimant que le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis avait “les moyens de protéger” sa population du coronavirus. Pour Jessica Navas, l’une des propriétaires de Central City Coop, la décision du gouverneur ne changera rien dans son établissement. “Nous allons continuer à exiger le port du masque pour nos clients”, assure-t-elle. Et “cela restera le cas tant que ce sera recommandé par les CDC”, les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies, la principale agence fédérale de santé publique du pays. Même chose chez Matthew Pak, propriétaire des imposants Taco Stand et Burger Joint sur la grande artère qui traverse les Heights.
“Nous continuerons à exiger que notre équipe et nos clients portent un masque. Nous continuerons à désinfecter, à garder tout très, très propre et, dans la mesure du possible, à faire respecter la distanciation physique”, ditil. “Il n’y a qu’un faible pourcentage de personnes qui ont le vaccin. Et il n’y en a pas dans notre équipe”, se justifie-t-il. “Je ne pense pas que ce soit la bonne chose à faire que d’enlever les masques”. A ce jour, 4,1 millions de Texans, soit 14,2 % de la population, ont reçu au moins une dose de vaccin. C’est deux points en dessous de la moyenne nationale. La récente vague de froid, qui a notamment provoqué de vastes coupures de courant, explique en partie ce retard. Un peu plus loin, devant un immense drapeau du Texas peint sur la tôle ondulée de son restaurant, Richard Orozco, copropriétaire de Piper’s BBQ & Beer, toujours dans le quartier des Heights, reconnaît l’embarras dans lequel le place l’annonce du gouverneur. Depuis moins de six mois, il sert aux amateurs de barbecue un délicieux “brisket”, de la pointe de poitrine de boeuf cuite en partie en papillotes.
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“Je pense que nos employés continueront probablement à porter un masque. C’est plus confortable pour la personne qui travaille et pour le client”, explique-t-elle. Et “je pense que nous offrirons le choix à nos clients de porter un masque ou pas”. Quant à la distanciation physique, elle “sera toujours respectée à l’intérieur”.