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L’exercice requiert de la méthode “parce qu’une fois que vous avez fait une trace dans la neige, vous ne pouvez plus l’effacer”. “Je commence en dessinant une forme -un hexagone, un carré ou un triangle- puis je trace des lignes ou des cercles qui les traversent”, explique-t-il. L’artiste s’aide de logiciels de dessin et des sites Internet spécialisés pour localiser les meilleurs emplacements. Une fois sur le terrain, il utilise une boussole, des cordes, des bâtons et se fait aider par une équipe d’amis et d’étudiants équipés eux aussi de raquettes pour écraser la neige en formant d’immenses formes géométriques en relief. Une fresque prend de quelques heures à plusieurs jours de travail, selon la taille et la complexité des motifs. Depuis qu’il a commencé l’an dernier, Kim Asmussen a réalisé une vingtaine d’œuvres sur des champs ou des lacs gelés autour de sa ville de Schreiber, à environ 1.200 km au nord-ouest de Toronto, sur les rives du Lac Supérieur. La plus grande mesurait 400 mètres de long.
Avant que la prochaine chute de neige n’efface ses créations, M. Asmussen les immortalise en les photographiant et en les filmant par drone.Il les diffuse ensuite sur son compte Facebook, où elles ont attiré l’attention de nombreux internautes et de plusieurs médias. Selon lui, seule une poignée d’artistes s’adonnent à la pratique de “l’art sur neige avec raquettes”. “Ça commence seulement à décoller”, note-t-il, espérant que son exemple fera des émules. Il aimerait pouvoir associer plusieurs écoles de la région à ses œuvres, voire créer un festival d’art de la raquette à neige. Il cherche en attendant des emplacements près de l’autoroute transcanadienne pour que ses futures réalisations puissent être vues par les automobilistes et routiers de passage.