-
Qu Dongyu : Le Maroc dispose d'une expérience riche à partager avec les autres pays en matière de gestion hydrique
-
Débat autour de la valorisation du potentiel des aliments aquatiques
-
La Chambre des représentants parachève la composition de ses organes
-
Nasser Bourita : Les positions constantes et positives du Libéria sur le Sahara marocain consolident les relations bilatérales
-
Le niet tout aussi explicite que justifié du Maroc
Il s’agit là d’un "investissement" important qui sera bénéfique pour ces institutions à bien des égards, ont-ils estimé lors de cette rencontre organisée en collaboration avec la Fondation Westminster pour la démocratie, et animée par deux experts du Parlement écossais, en l'occurrence Tommy Lynch et Martin Fenlon. Ce système va leur permettre de préserver leur réputation et leur crédibilité de même qu’il va les aider à continuer à représenter les citoyens et à répondre à leurs attentes urgentes en période de crise, comme c'est le cas avec la crise sanitaire actuelle due à la Covid-19. Cette pandémie a montré de manière tangible combien un tel système peut aider ces institutions à s'acquitter de leurs missions en matière de législation et de contrôle et contribuer substantiellement à la réponse aux répercussions de l'épidémie, ont fait observer les participants, mettant en avant le rôle central du partage d'expériences et d'expertises dans ce domaine et de la mise à contribution des nouvelles technologies pour améliorer le rendement des Parlements.
Dans ce sens, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a passé en revue les mesures prises par le Parlement marocain depuis le début de la pandémie, en vue de garantir la continuité de ses activités, à travers notamment la mise en place d'un système exceptionnel qui encadre la présence des parlementaires et l'adoption d'un système de vote en ligne, outre l’élaboration d’un projet modifiant le règlement intérieur de la Chambre des conseillers. Il a fait observer que la Chambre haute du Parlement a fait face à un défi de taille né de la crise sanitaire, d’autant que son règlement intérieur ne prévoyait pas de mesures pouvant garantir la poursuite de ses travaux dans de telles conditions, notant toutefois qu’une stratégie complète pour ré-organiser l’agenda législatif et de contrôle de la Chambre a été mise en place.
Hakim Benchamach a en outre relevé que la solidarité et la cohésion de toutes les composantes de la Chambre ont permis de garantir la continuité des travaux, dans un contexte marqué par la propagation de la pandémie, notant que l’action législative et de contrôle de la Chambre a maintenu une cadence croissante durant cette période, donnant lieu à “une production” abondante en matière de législation. Et de souligner que l'institution législative marocaine reste ouverte à tout échange d'expériences et de coopération avec les Parlements régionaux et continentaux ainsi qu’avec le Réseau pour la continuité des activités dans les assemblées législatives (Labcon), dans la perspective d’une adhésion future. De son côté, Tommy Lynch a relevé que la mise en place parles Parlements d’un système de gestion des activités est une mesure judicieuse qui donne à ces organes législatifs une vision plus claire de la définition de leurs priorités et leur permet de mieux planifier la poursuite de leurs travaux en temps de crise, ainsi que de responsabiliser le gouvernement par rapport à sa capacité à réagir aux crises.
La question est liée à un mécanisme qui s'est avéré efficient pour accroître l'efficacité des Parlements pendant la crise sanitaire actuelle, après leur avoir permis de continuer à fournir des services vitaux de manière cohérente, a-t-il ajouté, notant que même si ces institutions parviennent à surmonter la situation actuelle, elles resteront toujours vulnérables aux crises qui peuvent compromettre le fonctionnement normal de ses activités. Pour sa part, Martin Fenlon a estimé que la mise en place par les institutions législatives de plans proactifs afin de poursuivre leurs activités en temps de crise est une bonne pratique qui augmente la capacité de ces institutions à remplir leur rôle selon les besoins, mais il est également nécessaire d'être ouvert aux expériences réussies des institutions similaires. La mise en place d'un système de continuité des activités dans les Parlements et le partage d'expériences dans ce domaine aideraient ces derniers à développer leurs capacités et compétences ainsi qu'à renforcer leur gouvernance, a-t-il affirmé, mettant en avant le rôle-clé de la technologie moderne dans l’aboutissement de ce système.