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Lundi, l’agent iranien avait annoncé lui-même, photo à l’appui, son départ de l’Algérie, comme cela a été longtemps réclamé par beaucoup de parties, dont le Maroc qui l’accusait d’être le médiateur principal dans les opérations d’armement du Polisario. Et pourtant, son départ était pressenti déjà au mois de mai dernier, mais l’Iran avait exercé davantage de pressions sur l’Algérie, où Moussaoui jouait le rôle, parmi tant d’autres, d’intermédiaire entre le Polisario et le Hezbollah, pour s’assurer le soutien du mouvement chiite pro-iranien.
Cette fois-ci, c’est pour de bon, la présence de Moussaoui sur le territoire algérien tournait plutôt en mascarade. Et ce sont les acteurs et cadres algériens de tous bords qui appelaient à ce que l’agent iranien soit chassé du pays ! Amir Moussaoui qui n’avait rien d’un diplomate ni d’un conseiller culturel, devenait, au fil du temps, un fardeau ingérable pour les autorités algériennes qui ont, selon des sources médiatiques algériennes, appelé l’Iran à mettre fin à la mission de leur agent, dont les manigances et manœuvres étaient devenues assez flagrantes, mais aussi embarrassantes. Alger n’avait pas pu certes imposer son départ, et voulait que ce soit de la propre initiative des Iraniens ! D’ailleurs, il était difficile de comprendre le mutisme des décideurs algériens qui ont, en revanche, poussé des responsables de second rang à réclamer son départ.
En effet, Adda Fellahi, ancien chargé de communication du ministère des Affaires religieuses, avait appelé, en mai dernier, sur sa page Facebook le «chargé des affaires culturelles «au sein de l’ambassade iranien à quitter Alger pour les «intérêts suprêmes «de l’Algérie, avait-il écrit à l’époque. Et d’arguer, en guise d’explication, que les mouvements et les actions de Moussaoui qui contactait des acteurs de la société civile étaient devenus bien compromettants et donc n’étaient pas appréciés du tout. Enfin, Alger est parvenu à se défaire d’un agent devenu trop encombrant.