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Une équipe de neurologues internationaux vient de valider de nouveaux critères permettant de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Deux profils cliniques ont été définis, chacun devant être confirmé par un marqueur biologique spécifique.
Diagnostiquer de plus en plus tôt et de façon la plus fiable possible la maladie d’Alzheimer, c’est sur quoi ont planché depuis 2005 une équipe internationale de neurologues. Leurs conclusions viennent d’être publiées dans la revue The Lancet Neurology.
La découverte de bio marqueurs, véritables signatures biologiques de la maladie, a révolutionné en 2007 le diagnostic de cette maladie dont les symptômes (troubles de la mémoire, difficultés à s’orienter dans l’espace et dans le temps, troubles du comportement) sont peu spécifiques notamment en début de maladie.
La distinguer des autres démences avec certitude et à un stade précoce reste un enjeu de taille. Selon l’Inserm, plus d’un tiers des patients ont ainsi un diagnostic erroné de la maladie d’Alzheimer.
Neuf ans après le début de leurs travaux, les scientifiques annoncent avoir abouti à un diagnostic simplifié :
« On arrive à l’essentiel, à quelque chose d’épuré, émanant d’un consensus international », s’est félicité le Pr Bruno Dubois ( (UMR 975 “Centre de recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle” Inserm/Université Pierre et Marie-Curie/AP-HP) et coordinateur de l’étude.
Les chercheurs ont établi deux profils cliniques évocateurs :
80 à 85 % de tous les cas (ce que les chercheurs ont appelé les “cas typiques”) sont caractérisés par des troubles de la mémoire épisodique à long terme, par exemple difficulté à se rappeler d’une liste de mots même avec des indices ;
15 à 20 % des cas (les “cas atypiques”) sont caractérisés par des troubles de la mémoire verbale (par exemple, le patient répète un mot en inversant les syllabes) ou par des troubles du comportement.
Chaque profil doit ensuite être confirmé ou infirmé par l’un des deux bio marqueurs validés :
Teneurs anormales de protéines cérébrales dans le liquide céphalorachidien (par ponction lombaire) ;
Densité importante de plaques bêta-amyloïdes (l’accumulation de plaques est une lésion caractéristique de la maladie) dans le cerveau, mise en évidence par imagerie TEP.