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Pendant le Mondial-2010, joueurs et touristes se pressent sur l'île de Robben Island, où le football était devenu un acte de résistance pour les prisonniers politiques du régime raciste d'apartheid, en vigueur en Afrique du Sud jusqu'en 1994.
Dans les années 1960, le complexe pénitencier de cette île située à une demi-heure de ferry du Cap était conçu pour briser la résistance des détenus, dans leur corps et dans leur âme. Mais leur passion pour le football les a aidés à tenir.
Ils ont d'abord commencé à jouer discrètement dans leurs cellules, souvent avec un assemblage de chiffons ou de papier. Puis, sous la pression de la Croix Rouge Internationale, ils ont eu le droit de jouer à l'extérieur des cellules, sur des terrains de fortune.
En 1967, ils ont même pu créer leur fédération, la "Makana Football Association", du nom d'un prophète xhosa banni sur l'île en 1819 pour s'être opposé aux colons britanniques et qui s'était noyé en tentant de s'enfuir.
La structure appliquait à la lettre les règles de la Fifa, publiant les minutes de ses réunions, officialisant les classements du championnat interne et enregistrant des "transferts" sur des petits bouts de papier. Après avoir été un défenseur rude et discipliné, l'actuel président Jacob Zuma, qui a passé dix ans à Robben Island, était même l'arbitre dans la Makana FA.
Le plus illustre des détenus de l'île, Nelson Mandela, qui y a passé 18 de ses 27 années de captivité, n'a pas pu jouer: il était maintenu à l'isolement.
"Il avait l'habitude de nous regarder depuis la fenêtre de sa cellule, debout sur une chaise ou sur une caisse. Mais finalement ils lui ont retiré ça aussi", raconte Mark Shinners, qui a passé au total 23 ans à Robben Island.
En décembre, la Fifa a rendu hommage à cet héritage en tenant un comité exécutif sur l'île. "Robben Island a écrit une page de l'histoire de l'humanité, et une page importante (...). Parmi ce qui les a aidés à supporter (la prison), il y a eu la création de la Makana Football Association", a alors rappelé le président de la Fifa, Joseph Blatter.
Depuis l'ouverture du Mondial-2010 en Afrique du Sud, joueurs et supporteurs tiennent à faire de même. Le ferry qui mène à Robben Island est d'ailleurs tellement pris d'assaut que les touristes doivent souvent patienter plusieurs jours.
Dans les années 1960, le complexe pénitencier de cette île située à une demi-heure de ferry du Cap était conçu pour briser la résistance des détenus, dans leur corps et dans leur âme. Mais leur passion pour le football les a aidés à tenir.
Ils ont d'abord commencé à jouer discrètement dans leurs cellules, souvent avec un assemblage de chiffons ou de papier. Puis, sous la pression de la Croix Rouge Internationale, ils ont eu le droit de jouer à l'extérieur des cellules, sur des terrains de fortune.
En 1967, ils ont même pu créer leur fédération, la "Makana Football Association", du nom d'un prophète xhosa banni sur l'île en 1819 pour s'être opposé aux colons britanniques et qui s'était noyé en tentant de s'enfuir.
La structure appliquait à la lettre les règles de la Fifa, publiant les minutes de ses réunions, officialisant les classements du championnat interne et enregistrant des "transferts" sur des petits bouts de papier. Après avoir été un défenseur rude et discipliné, l'actuel président Jacob Zuma, qui a passé dix ans à Robben Island, était même l'arbitre dans la Makana FA.
Le plus illustre des détenus de l'île, Nelson Mandela, qui y a passé 18 de ses 27 années de captivité, n'a pas pu jouer: il était maintenu à l'isolement.
"Il avait l'habitude de nous regarder depuis la fenêtre de sa cellule, debout sur une chaise ou sur une caisse. Mais finalement ils lui ont retiré ça aussi", raconte Mark Shinners, qui a passé au total 23 ans à Robben Island.
En décembre, la Fifa a rendu hommage à cet héritage en tenant un comité exécutif sur l'île. "Robben Island a écrit une page de l'histoire de l'humanité, et une page importante (...). Parmi ce qui les a aidés à supporter (la prison), il y a eu la création de la Makana Football Association", a alors rappelé le président de la Fifa, Joseph Blatter.
Depuis l'ouverture du Mondial-2010 en Afrique du Sud, joueurs et supporteurs tiennent à faire de même. Le ferry qui mène à Robben Island est d'ailleurs tellement pris d'assaut que les touristes doivent souvent patienter plusieurs jours.