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"Nous avons offert 25 martyrs en 72 heures", a déclaré un commandant tribal, cheikh Abdallah Atallah, joint au téléphone par l'AFP depuis Haditha, une zone qui compte un important barrage et qui résiste à l'EI depuis 2014.
"Il s'agissait de l'une des offensives les plus importantes que nous ayons subies, elle a été lancée de trois directions", a-t-il expliqué, faisant état de plusieurs dizaines de blessés.
Le maire de Haditha, une ville située dans la province d'Al-Anbar à environ 200 km au nord-ouest de Bagdad, a confirmé le bilan. "Nous avons plus de 20 martyrs et plus de 50 blessés parmi les effectifs de l'armée, des services du contre-terrorisme, de la police et des combattants tribaux", a précisé Mabrouk Hamid.
Dans la province d'Al-Anbar, l'EI a récemment perdu le contrôle de la grande ville de Ramadi, reprise en décembre par les forces progouvernementales.
Par ailleurs, des kamikazes du groupe Etat islamique (EI) ont tué au moins 12 membres des forces de sécurité irakiennes dans une attaque audacieuse menée dimanche contre un camp militaire, selon des responsables de la sécurité.
Équipé de fusils et de vestes piégées, le commando s'est introduit sur la base de Speicher, près de la ville de Tikrit, en plein milieu de nuit.
Les jihadistes ont "profité du brouillard pour pénétrer dans Speicher", a précisé Mahmoud al-Sorchi, porte-parole de la force paramilitaire qui s'entraîne dans ce camp dans l'objectif de reprendre les territoires perdus dans la province de Ninive (nord).
Les policiers "ont réussi à tuer sept assaillants mais trois d'entre eux ont pu déclencher les explosifs qu'ils portaient", a-t-il indiqué, en précisant que trois officiers se trouvaient parmi les 12 morts. Vingt policiers ont été également blessés.
L'attaque a été revendiquée par l'EI, qui a affirmé que sept kamikazes avaient réussi à entrer sur l'immense base située à environ 160 km au nord de Bagdad.
Dans un communiqué publié en ligne, le groupe jihadiste précise que son commando a pu atteindre le centre du camp où s'entraînent quelque 1.200 recrues, provoquant des affrontements qui ont duré quatre heures.
L'EI s'était partiellement emparé du camp de Speicher au cours de son offensive lancée en juin 2014 dans le centre et le nord de l'Irak. Il est accusé d'y avoir massacré plus de 1.700 jeunes recrues, selon les estimations les plus hautes. Près de 600 dépouilles ont été exhumées par le gouvernement et les forces alliées après la reprise de Tikrit en avril 2015.
L'EI a récemment subi des revers en Irak en perdant le contrôle de la ville de Ramadi, chef-lieu de la grande province occidentale d'Al-Anbar, reprise fin décembre par les forces irakiennes.
Des combattants de l'EI restent dans la région de Ramadi mais sans être en position de monter une contre-attaque d'envergure, selon des sources militaires.
"Au cours des dernières 14 heures, les forces irakiennes ont nettoyé des centaines de mètres carrés dans la ville", a indiqué le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition antijihadistes conduite par les Etats-Unis.
"Nous ne pensons pas que l'ennemi soit suffisamment fort pour être en mesure de reprendre la ville", selon lui. "Nous n'avons vu que de petits groupes de combattants (de quatre à huit individus) tentant de lancer des attaques".