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Première et seule femme arbitre de boxe professionnelle masculine en République démocratique du Congo, Wivine Tshidibi a réussi à percer dans un univers d'hommes grâce à son caractère trempé, après s'être lassée des combats entre femmes.
Si elle-même a pratiqué le "noble art", cette mère de quatre enfants âgée de 40 ans ne conçoit plus aujourd'hui ce sport que comme un affrontement entre hommes : "C'est ça le vrai combat", dit-elle en fermant ses poings, considérant le combat féminin comme un "jeu d'enfants".
Dotée de formes généreuses, Mme Tshidibi a fait du chemin avant de commencer à boxer. Elle a successivement pratiqué le handball, le basket, le judo avant de mettre les pieds pour la première fois sur un ring en 2002, à la suite d'une "crise de jalousie".
Mme Tshidibi est alors mariée à un célèbre boxeur congolais, Mbuyi Tshibangu (alias Mbuyi-Champion), qui a émigré depuis lors au Canada. "Chaque fois qu'il terminait ses combats de boxe, il disparaissait avec d'autres femmes", raconte-t-elle amusée, "c'est pourquoi, j'ai décidé de pratiquer la boxe, pour qu'il ne m'échappe plus".
Mais on ne compte qu'une trentaine de boxeuses en RDC (contre une centaine d'hommes), sur les circuits amateur et professionnel. Les femmes n'intéressent pas les sponsors et les matchs sont compliqués à organiser. Faute de trouver des adversaires dans sa catégorie, Mme Tshidibi finit par s'inscrire à des cours d'arbitrage.
Depuis sa première rencontre arbitrée en 2009, Mme Tshidibi a arbitré quinze combats professionnels et plus de 80 combats amateurs, exclusivement masculins. "Elle le mérite", dit Ling Shang Kieselo, président de la Ligue congolaise des arbitres de boxe, et lui-même arbitre depuis 36 ans.
Selon lui, il se joue relativement peu de matchs en RDC et certains collègues masculins de Mme Tshidibi n'ont jamais arbitré un seul combat depuis qu'elle a commencé à exercer. "On peut aligner Mme Tshidibi pour n'importe quel combat en étant sûr qu'il n'y aura pas d'erreurs d'arbitrage", ajoute-t-il.
Fin octobre, lors de la célébration du quarantième anniversaire du "Combat du siècle", qui avait opposé à Kinshasa en 1974 les poids lourds américains Mohamed Ali et George Foreman, Mme Tshidibi a arbitré deux des six matchs de boxe disputés à cette occasion dans la capitale congolaise.
La boxe a fait son entrée en RDC après l'indépendance du pays en 1960. Malgré le retentissement de la rencontre Ali-Foreman, ce sport reste peu pratiqué.
Pour M. Kieselo, Mme Tshidibi s'est imposée dans un univers très masculin par sa compétence : "Sur le ring elle est vigilante, objective dans ses décisions, sait arrêter le combat au moment opportun", et "déceler ce qui va et ce qui ne va pas".
Un avis que partage le boxeur Dady Bola, qui a déjà été soumis à l'arbitrage de Mme Tshidibi. "Sur le ring elle est stricte" mais elle est aussi "très colérique et se fâche vite", dit-il.
Mme Tshidibi, le reconnaît volontiers et estime avoir réussi grâce à son "caractère, sévère, dur, colérique". "Et rien ne m'effraie!" ajoute-t-elle.
Le travail d'arbitre qu'elle fait par "passion" - uniquement à Kinshasa - ne permet cependant pas à cette mère de famille de joindre les deux bouts. "On ne gagne pas grand-chose", dit-elle gênée lorsqu'on aborde le sujet de sa rémunération.
Si elle-même a pratiqué le "noble art", cette mère de quatre enfants âgée de 40 ans ne conçoit plus aujourd'hui ce sport que comme un affrontement entre hommes : "C'est ça le vrai combat", dit-elle en fermant ses poings, considérant le combat féminin comme un "jeu d'enfants".
Dotée de formes généreuses, Mme Tshidibi a fait du chemin avant de commencer à boxer. Elle a successivement pratiqué le handball, le basket, le judo avant de mettre les pieds pour la première fois sur un ring en 2002, à la suite d'une "crise de jalousie".
Mme Tshidibi est alors mariée à un célèbre boxeur congolais, Mbuyi Tshibangu (alias Mbuyi-Champion), qui a émigré depuis lors au Canada. "Chaque fois qu'il terminait ses combats de boxe, il disparaissait avec d'autres femmes", raconte-t-elle amusée, "c'est pourquoi, j'ai décidé de pratiquer la boxe, pour qu'il ne m'échappe plus".
Mais on ne compte qu'une trentaine de boxeuses en RDC (contre une centaine d'hommes), sur les circuits amateur et professionnel. Les femmes n'intéressent pas les sponsors et les matchs sont compliqués à organiser. Faute de trouver des adversaires dans sa catégorie, Mme Tshidibi finit par s'inscrire à des cours d'arbitrage.
Depuis sa première rencontre arbitrée en 2009, Mme Tshidibi a arbitré quinze combats professionnels et plus de 80 combats amateurs, exclusivement masculins. "Elle le mérite", dit Ling Shang Kieselo, président de la Ligue congolaise des arbitres de boxe, et lui-même arbitre depuis 36 ans.
Selon lui, il se joue relativement peu de matchs en RDC et certains collègues masculins de Mme Tshidibi n'ont jamais arbitré un seul combat depuis qu'elle a commencé à exercer. "On peut aligner Mme Tshidibi pour n'importe quel combat en étant sûr qu'il n'y aura pas d'erreurs d'arbitrage", ajoute-t-il.
Fin octobre, lors de la célébration du quarantième anniversaire du "Combat du siècle", qui avait opposé à Kinshasa en 1974 les poids lourds américains Mohamed Ali et George Foreman, Mme Tshidibi a arbitré deux des six matchs de boxe disputés à cette occasion dans la capitale congolaise.
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Un avis que partage le boxeur Dady Bola, qui a déjà été soumis à l'arbitrage de Mme Tshidibi. "Sur le ring elle est stricte" mais elle est aussi "très colérique et se fâche vite", dit-il.
Mme Tshidibi, le reconnaît volontiers et estime avoir réussi grâce à son "caractère, sévère, dur, colérique". "Et rien ne m'effraie!" ajoute-t-elle.
Le travail d'arbitre qu'elle fait par "passion" - uniquement à Kinshasa - ne permet cependant pas à cette mère de famille de joindre les deux bouts. "On ne gagne pas grand-chose", dit-elle gênée lorsqu'on aborde le sujet de sa rémunération.