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Pouvez-vous nous dresser un bilan de votre action depuis que vous êtes à la tête de l’OSFI ?
Depuis sa création, l’Organisation socialiste des femmes ittihadies avait à relever d’abord le défi organisationnel. Ne disposant d’aucune structure au niveau national, nous nous sommes attelés à cette tâche en consentant d’énormes efforts qui nous ont permis, jusqu’à aujourd’hui, la mise en place de 13 secrétariats provinciaux.
Pour la mise en œuvre du thème retenu pour le 7ème Congrès de l’OSFI, à savoir «L’Etat de droit, un pilier pour une citoyenneté pleine et entière», plusieurs conférences et rencontres nationales et régionales ont été organisées plaidant toutes pour la cause féminine, ses droits ainsi que ses acquis. Au niveau de la formation, l’organisation a initié plusieurs ateliers avec le soutien de l’Institut national démocratique. De même que l’OSFI qui constitue un nouveau tournant organisationnel s’est ouverte sur les compétences et les acteurs de la société civile appartenant à divers fronts de lutte, a établi des relations avec les partis politiques de l’opposition et leurs organisations parallèles. Elle dispose aussi de programmes communs avec notre premier allié, à savoir l’organisation de la femme istiqlalienne ainsi qu’avec le PAM et l’UC. L’OSFI a également pris part à toutes les manifestations de protestation et autres actions militantes et publié des communiqués se rapportant à certains événements qui revêtent un intérêt particulier et qui font débat au niveau national. Globalement, je suis satisfaite, mais bien du chemin reste à faire.
Quelle évaluation faites-vous des politiques publiques concernant la question de la femme ?
Depuis son investiture, le gouvernement conservateur de Benkirane n’a eu de cesse de porter atteinte aux acquis des Marocaines et Marocains et de tergiverser à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution, notamment l’article 19 à travers la mise en place de l’Autorité de la parité et de la lutte contre toutes les discriminations. Une Autorité que le gouvernement n’a pas estimé urgent de promulguer la loi y afférente. En attestent aussi de cette régression le taux très faible de l’accès de la femme au marché du travail, le nombre très réduit des femmes nommées aux hautes fonctions, la non-promulgation de la loi contre les violences faites aux femmes, etc.
La Constitution de 2011 a consolidé nombre d’acquis démocratiques dont la parité et l’égalité que, malheureusement, le gouvernement actuel est en train de leur porter préjudice sans considération aucune à la Loi suprême. En effet, l’article 19 dispose que « les hommes et les femmes jouissent, à égalité, des mêmes droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ».
Que pensez-vous des sorties médiatiques du chef du gouvernement concernant les droits des femmes ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont vulgaires et agressives. Son comportement arrogant le pousse à des propos marqués souvent par un mépris et une dépréciation qui, à mon avis, constituent un danger aussi bien social qu’intellectuel. Une menace à même de nous ramener au conflit classique entre l’homme et la femme au lieu de veiller à l’unité et la cohésion de la société et de considérer la lutte des femmes comme un combat social.
L’absence d’un discours pédagogique équilibré est de nature à constituer un obstacle à la réconciliation voulue entre l’homme et la femme et à consolider la faible participation de la femme qui reste une condition essentielle pour moderniser et l’Etat et la société.
Quid de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies?
La question féminine est au cœur du programme politique et social de l’Union socialiste des forces populaires. La création de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies (OSFI) en atteste.
L’OSFI vise à consolider l’adhésion des femmes à l’action politique. Elle a également pour mission de lutter pour l’instauration de mécanismes institutionnels à même de permettre la réalisation de l’égalité entre les deux sexes et de plaider pour que le Maroc ratifie toutes les conventions internationales des droits de l’Homme et les intègre dans la législation nationale.
La spécificité de cette organisation vient de son ouverture à toutes les Marocaines.
En effet, elle distingue entre deux sortes d’adhésions. La première concerne les militantes de l’USFP et leur donne le plein droit d’être élues dans les instances décisionnelles de l’OSFI. La seconde, ouverte à tout citoyen ou citoyenne marocain(e) répondant aux conditions d’éligibilité prescrites, permet à son titulaire de devenir membre participant(e).
Depuis sa création, l’Organisation socialiste des femmes ittihadies avait à relever d’abord le défi organisationnel. Ne disposant d’aucune structure au niveau national, nous nous sommes attelés à cette tâche en consentant d’énormes efforts qui nous ont permis, jusqu’à aujourd’hui, la mise en place de 13 secrétariats provinciaux.
Pour la mise en œuvre du thème retenu pour le 7ème Congrès de l’OSFI, à savoir «L’Etat de droit, un pilier pour une citoyenneté pleine et entière», plusieurs conférences et rencontres nationales et régionales ont été organisées plaidant toutes pour la cause féminine, ses droits ainsi que ses acquis. Au niveau de la formation, l’organisation a initié plusieurs ateliers avec le soutien de l’Institut national démocratique. De même que l’OSFI qui constitue un nouveau tournant organisationnel s’est ouverte sur les compétences et les acteurs de la société civile appartenant à divers fronts de lutte, a établi des relations avec les partis politiques de l’opposition et leurs organisations parallèles. Elle dispose aussi de programmes communs avec notre premier allié, à savoir l’organisation de la femme istiqlalienne ainsi qu’avec le PAM et l’UC. L’OSFI a également pris part à toutes les manifestations de protestation et autres actions militantes et publié des communiqués se rapportant à certains événements qui revêtent un intérêt particulier et qui font débat au niveau national. Globalement, je suis satisfaite, mais bien du chemin reste à faire.
Quelle évaluation faites-vous des politiques publiques concernant la question de la femme ?
Depuis son investiture, le gouvernement conservateur de Benkirane n’a eu de cesse de porter atteinte aux acquis des Marocaines et Marocains et de tergiverser à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution, notamment l’article 19 à travers la mise en place de l’Autorité de la parité et de la lutte contre toutes les discriminations. Une Autorité que le gouvernement n’a pas estimé urgent de promulguer la loi y afférente. En attestent aussi de cette régression le taux très faible de l’accès de la femme au marché du travail, le nombre très réduit des femmes nommées aux hautes fonctions, la non-promulgation de la loi contre les violences faites aux femmes, etc.
La Constitution de 2011 a consolidé nombre d’acquis démocratiques dont la parité et l’égalité que, malheureusement, le gouvernement actuel est en train de leur porter préjudice sans considération aucune à la Loi suprême. En effet, l’article 19 dispose que « les hommes et les femmes jouissent, à égalité, des mêmes droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental ».
Que pensez-vous des sorties médiatiques du chef du gouvernement concernant les droits des femmes ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont vulgaires et agressives. Son comportement arrogant le pousse à des propos marqués souvent par un mépris et une dépréciation qui, à mon avis, constituent un danger aussi bien social qu’intellectuel. Une menace à même de nous ramener au conflit classique entre l’homme et la femme au lieu de veiller à l’unité et la cohésion de la société et de considérer la lutte des femmes comme un combat social.
L’absence d’un discours pédagogique équilibré est de nature à constituer un obstacle à la réconciliation voulue entre l’homme et la femme et à consolider la faible participation de la femme qui reste une condition essentielle pour moderniser et l’Etat et la société.
Quid de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies?
La question féminine est au cœur du programme politique et social de l’Union socialiste des forces populaires. La création de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies (OSFI) en atteste.
L’OSFI vise à consolider l’adhésion des femmes à l’action politique. Elle a également pour mission de lutter pour l’instauration de mécanismes institutionnels à même de permettre la réalisation de l’égalité entre les deux sexes et de plaider pour que le Maroc ratifie toutes les conventions internationales des droits de l’Homme et les intègre dans la législation nationale.
La spécificité de cette organisation vient de son ouverture à toutes les Marocaines.
En effet, elle distingue entre deux sortes d’adhésions. La première concerne les militantes de l’USFP et leur donne le plein droit d’être élues dans les instances décisionnelles de l’OSFI. La seconde, ouverte à tout citoyen ou citoyenne marocain(e) répondant aux conditions d’éligibilité prescrites, permet à son titulaire de devenir membre participant(e).