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Fares Yasser : Le Maroc en passe de gagner le pari d’une transition vers une bioéconomie efficiente, compétitive et structurante

Troisième Congrès sur la bionéconomie à Buenos Aires

Mardi 26 Août 2025

Le Maroc s’est engagé, depuis une quinzaine d’années, dans une transformation profonde de son modèle de développement économique, passant d’une dépendance aux ressources naturelles à une stratégie centrée sur la bioéconomie, a affirmé lundi l’ambassadeur du Maroc en Argentine, Fares Yasser.

Ce pari ambitieux vise à instaurer un système productif compétitif, durable et créateur de valeur ajoutée, tout en renforçant la résilience face aux défis climatiques et aux pressions sociales, a souligné le diplomate marocain lors du 3ème Congrès sur la bionéconomie, qui se tient à Buenos Aires.

Faisant remarquer que la bioéconomie, qui se définit comme l’utilisation de ressources biologiques renouvelables pour produire aliments, énergie et biens industriels, est en train de s’imposer comme un levier stratégique, Fares Yassir a indiqué que dans le cas du Maroc, elle s’inscrit dans une dynamique de durabilité, d’innovation et d’intégration dans les chaînes de valeur mondiales, notamment européennes, à la faveur de la position géographique du pays, rapporte la MAP.

Grâce à la diversification de son économie, le Maroc a pu réaliser un accroissement constant de son Produit intérieur brut (PIB), passant de 131 milliards de dollars en 2022 à 154 milliards en 2024, a rappelé Fares Yassir.

Le corollaire de cette diversification économique a été un attrait puissant des investissements directs étrangers (IDE), puisque le Maroc, devenu la deuxième destination des IDE en Afrique, représente un choix privilégié pour plusieurs investisseurs motivés par les accords de libre-échange signés avec l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis.

De même, a poursuivi l’ambassadeur, le Royaume s’est engagé dans la dynamique d’une «bioéconomie durable» pour renforcer sa sécurité alimentaire et réduire le coût de sa facture énergétique.

Cette dynamique est adossée à des infrastructures mises en synergie et à des projets structurants de premier plan, a insisté l’ambassadeur du Maroc, citant notamment le complexe portuaire Tanger-Med, le train à grande vitesse, dont le premier tronçon est opérationnel depuis 2018, en plus d’un réseau ferroviaire dense, des autoroutes, des zones franches, des zones industrielles dédiées à l’automobile et l’aéronautique, des centrales solaires, des parcs éoliens, des usines de dessalement et des centrales à hydrogène vert, ainsi que 150 barrages et des autoroutes de l’eau.

Aux yeux du diplomate marocain, ces équipements renforcent la compétitivité du pays et soutiennent l’émergence d’une économie circulaire.
L’objectif de ces efforts est de sortir du «piège des matières premières» en transformant les ressources en produits à forte valeur ajoutée, capables de générer emploi, innovation et croissance durable.

Toutefois, a nuancé Fares Yassir, ce pari n’est pas exempt de défis. Le Maroc doit améliorer sa productivité, réduire les inégalités sociales et renforcer sa résilience face aux sécheresses récurrentes.

La réussite de cette stratégie repose sur l’innovation, la coopération Sud-Sud, ainsi que sur des partenariats internationaux capables de mobiliser investissements et financements verts.

En misant sur la bioéconomie, le Maroc ambitionne non seulement de moderniser son système productif, mais aussi de s’imposer comme un acteur incontournable des transitions écologiques et économiques mondiales.

Le 3ème Congrès de la bioéconomie en Argentine a vu la participation de 300 intervenants issus des mondes de la politique, des universités, de la diplomatie et de l’agroalimentaire.
L’événement s’impose comme le plus grand rendez-vous latino-américain consacré à la bioéconomie, aux activités à haute valeur ajoutée et au développement productif.

Tout au long de la journée de lundi, des ministres, des gouverneurs, des chefs d’entreprise, des universitaires et des diplomates ont débattu d’enjeux stratégiques tels que l’innovation technologique, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, les exportations et la durabilité environnementale.

Libé

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