Après une ouverture en recul significatif sur toutes les places européennes, la tendance se confirmait dans la matinée. Vers 08H00 GMT, Paris perdait ainsi 1,50%, Londres 1,42%, Francfort 1,51%, Milan 1,92% et Madrid 1,36%.
L’optimisme affiché la veille sur la capacité des dirigeants européens à trouver une solution pour remettre l’Union européenne sur la voie de la croissance, a en effet calé mercredi matin. En cause, les déclarations mardi soir de l’ancien Premier ministre grec Lucas Papademos affirmant que «le risque que la Grèce quitte l’euro (était) réel», qui ont fait ressurgir toutes les anxiétés suscitées par le pays à l’origine de la crise de la dette et actuellement dans une situation de forte incertitude politique du fait de l’absence de majorité à l’issue des législatives du 6 mai. La monnaie européenne a été la première à faire les frais de ce pessimisme, l’euro accusant le coup face au dollar. A 08H10 GMT, l’euro valait 1,2641 dollar contre 1,2684 dollar mardi vers 21H00 GMT. Les Bourses asiatiques, Tokyo en tête, ont également été touchées par l’inquiétude d’un énième rebondissement de la crise de la dette. La Bourse de Tokyo a ainsi terminé en baisse de 1,98%, le yen subissant également le contrecoup des mauvaises nouvelles sur le front grec.
A l’approche du sommet européen dans la soirée, les investisseurs semblent en effet douter de plus en plus de l’émergence de mesures concrètes, au vu des divergences toujours importantes entre la France et l’Allemagne, en particulier sur la création d’euro-obligations auxquelles l’Allemagne reste farouchement opposée.
«Les risques de déception à l’issue de ce sommet sont significatifs», ont souligné les analystes du Crédit Agricole.