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Trois morts dans les actes de violence et de vandalisme perpétrés à Leqliaa
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Certaines formes de protestation ont connu une escalade dangereuse impliquant un grand nombre de mineurs qui a dépassé les 70%, voire 100% dans certains cas
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Veillée religieuse présidée par SAR la Princesse Lalla Meryem
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SM le Roi, Amir Al-Mouminine, préside une veillée religieuse
Si certains proches de celle-ci attribuent les violents affrontements qui ont éclaté, dans la nuit du 16 au 17 février courant, dans le camp dit "Eddakhla" situé à 170 km au sud du QG du Polisario à Rabouni, à l'interpellation au niveau d'un barrage de contrôle dressé par les milices armées du Front à la sortie dudit camp, de jeunes membres de la tribu Oulad Dlim recherchés pour soi-disant «trafic de drogue », la réalité est tout autre, selon des sources des camps. Selon ces mêmes sources, les membres de la tribu Oulad Dlim qui se sont sentis marginalisés par la direction du Polisario depuis le limogeage de Taleb Omar et son remplacement par Aâkik, se seraient rebellés.
L’opération de contrôle n’a été que la goutte qui a fait déborder le vase et l’occasion qu’attendaient les membres de cette tribu pour s’élever contre leurs geôliers.
En effet, les membres de la tribu Oulad Dlim n’attendaient qu’un prétexte pour malmener une milice qu’ils ne portaient pas dans leur coeur. L’occasion leur a été fournie par la célébration du mariage de Battah Ould Hamdi Ould Lebliyel et sa prise à partie par la sécurité du Polisario. Celui-ci ne s’est d’ailleurs pas laissé faire. Il a asséné un coup de poing à l’un des membres de cette milice venue l’arrêter le blessant grièvement au visage. La solidarité tribale a joué et un échange de jets de pierres s’en est suivi causant des blessures à des éléments de la sécurité, endommageant leurs véhicules et les obligeant à s’enfuir et à demander des renforts à la prétendue "gendarmerie" qui a dépêché un détachement armé relevant de « la 6ème région militaire » (Rabouni) au camp d’Eddakhla". Toutes les issues ont été bloquées, pour tenter d'appréhender l'auteur du "coup de poing", avant que ce détachement ne soit contraint par les habitants de se replier.
Dans une tentative de calmer les esprits et de maîtriser la situation avant qu’elle ne dégénère gravement, la direction du Polisario a dépêché une délégation conduite par le prétendu premier ministre, Mohamed Ouali Akeik, et comprenant Brahim Ahmed Biadillah dit Grégao ("secrétaire chargé de la documentation et de la sécurité"), et Abbah Boucraa (directeur de la "gendarmerie nationale"), qui ont tenu une rencontre avec des notables de la tribu Oulad Dlim, conduits par El Mahfoud Ahmed Zine ("coordinateur de l'état-major du Polisario à la 2ème région militaire").
Lors de cette rencontre, les représentants des Oulad Dlim ont imputé aux éléments de la sécurité, la responsabilité des affrontements, sans toutefois parler du malaise qui couve et de ses raisons.