"Shambhala" remporte le Grand prix du Festival international du cinéma de montagne

Vendredi 3 Octobre 2025

Le film népalais "Shambhala", réalisé par Min Bahadur Bham, a remporté, mardi soir, le Grand prix de la 3ᵉ édition du Festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud.

Placée sous le thème "L’ouverture sur les cultures des montagnes et la valorisation du patrimoine naturel et humain de la région", cette édition, initiée par la Fondation Sawt Al Jabal pour le patrimoine et le développement durable, a mis en lumière la montagne comme composante majeure de la nature et source d’inspiration pour les œuvres cinématographiques et littéraires.

Le prix du jury a été attribué au film Der Pfad (Le Chemin) de l’Allemand Tobias Wiemann, tandis que le prix de la réalisation est revenu à son compatriote Veit Helmer pour son film "Gondola".

L’actrice japonaise Anna Yamada a remporté le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans "Mountain Woman" de Takeshi Fukunaga, alors que le prix de la meilleure interprétation masculine a été attribué à l’acteur Ahmad Ziyanov pour son rôle dans "The Lovers’ Mountain" du réalisateur Slavat Yuziev (République du Tatarstan).

Un prix spécial a été aussi décerné au film marocain "Trois lunes derrière une colline" du réalisateur Abdellatif Afdil, en hommage à sa valorisation de la poésie amazighe.

Présidée par l’écrivain et ancien ministre de la Culture Mohamed Achaari, la commission du jury comprenait le réalisateur burkinabé Salam Zampilagre, le producteur et réalisateur hongrois Gyorgy Ali Palos, et le journaliste et critique de cinéma égyptien Osama Abdel Fattah Rezq, ainsi que la réalisatrice et écrivaine marocaine Khawla Asbab Ben Omar.

Outre la compétition officielle, le festival a proposé sur la place principale d’Ouzoud des projections en plein air de plusieurs films marocains ayant attiré un large public, dont "Douar al-Afarit" de Bouchouaïb Massoudi, "Cinquante-cinq" d’Abdelhay Iraqi et "L’Actrice" de Hassan Ghanja, en présence des réalisateurs et acteurs qui ont échangé avec le public.

Cette édition a également été marquée par des moments forts, avec un hommage posthume à feu Ali Hassan et la célébration du parcours artistique de l’actrice et réalisatrice Latifa Ahrar.

Par ailleurs, les jeunes de la région ont bénéficié d’ateliers de formation animés par des formateurs marocains et étrangers, leur permettant d’acquérir les bases de la réalisation d’un film documentaire anthropologique, de la conception à la diffusion.

Ces ateliers se poursuivront tout au long de l’année, selon la Fondation Sawt Al Jabal. A ce titre, la présidente du festival, Mme Bahija Simo, a annoncé le lancement, au cours de ce mois, d’une nouvelle formation aux métiers du numérique, dans le cadre du programme Jobs in Tech, visant à favoriser l’insertion des jeunes de la région sur le marché du travail.

Le programme de cette édition a été, en outre, ponctué de colloques portant sur des thématiques telles que "Le cinéma comme texte", "Les représentations du beau et du sublime dans le cinéma de montagne" et "Les moyens de renforcer la production cinématographique nationale et d’en faire un levier du développement régional".

A noter que le Festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud a été organisé en partenariat avec la région de Béni Mellal-Khénifra, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le Centre cinématographique marocain, la wilaya de Béni Mellal-Khénifra, la province d’Azilal et la commune d’Aït Taguella, avec le soutien de plusieurs autres partenaires.

Libé

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