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Transparency Maroc exhorte le gouvernement à déployer davantage d’efforts pour lutter contre la corruption


H.T
Mardi 9 Janvier 2018

Le secrétaire général de Transparency Maroc, Fouad Abdelmoumni, a affirmé vendredi que le Royaume souffre d’une corruption endémique et systémique et a appelé le gouvernement à déployer davantage d’efforts pour la combattre", a rapporté samedi l’agence espagnole EFE relayée par le site d’information le Desk.
"Les initiatives anticorruption menées jusqu’à présent par le gouvernement marocain ne permettent pas d’atteindre une amélioration significative dans la lutte contre ce phénomène", a-t-il ajouté en notant que "la situation est grave, les pouvoirs publics ont finalement admis la nécessité d’agir mais tardent à mettre en pratique ses annonces » et en  critiquant spécifiquement "le retard des autorités dans la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption approuvée en 2015."
Ce plan d’action consiste en la mise en œuvre d’au moins 239 projets et mesures regroupés en dix programmes au cours des dix prochaines années. Ce sont des actions institutionnelles et juridiques de nature préventive et répressive pour lutter contre la corruption, ainsi que des actions éducatives et de sensibilisation à ce phénomène.
De même, Abdelmoumni a souligné que le projet de loi sur l’accès à l’information ne contient pas de dispositifs garantissant l’accès des citoyens  à ce monde de communication.
Pour sa part, Fouad Zirari de Transparency Maroc, a déclaré à la même agence de presse que l’ONG, en tant que membre du comité de suivi de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, multiplierait ses actions et ses efforts «pour pousser le gouvernement» à mettre en œuvre ce plan.
Il convient de rappeler que dans le dernier classement de Transparency International sur la perception de la corruption, le Maroc avait figuré à la 90ème place sur 176 pays.
Aussi la lutte contre la corruption a-t-elle officiellement été hissée au rang de priorité.
Cette orientation s’est traduite par l’élaboration de programmes nationaux de lutte contre la corruption en 2005 et 2010, par la ratification de la Convention des Nations-unies contre la corruption en 2007 et par un certain nombre de reformes juridiques et institutionnelles, outre le lancement de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption en 2016.
Cette Stratégie, qui s’étale sur dix ans en trois étapes (2016-2017), (2017-2020) et (2020-2025), est la première du genre au Maroc. Elle vise, à l’horizon 2025, à inverser la tendance de manière perceptible et irréversible, renforcer la confiance des citoyens et améliorer l’intégrité des affaires et le positionnement du Royaume à l’international.
La mise en œuvre de cette Stratégie s’inscrit également dans la lignée des exigences de la Constitution de 2011, particulièrement de son Titre XII qui porte sur le renforcement du principe de la bonne gouvernance et l’obligation d’aligner les services publics sur les normes de transparence, de reddition des comptes et de responsabilité́.
Par ailleurs, l’année 2017 avait été marquée par la publication au Bulletin officiel, en novembre dernier, du décret relatif à la création de la Commission nationale de lutte contre la corruption, et ce conformément aux dispositions de la Constitution, notamment les chapitres 90 et 92.
Ces mesures s’ajoutent à la création de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), qui résulte directement de la ratification par le Maroc en 2007 de la Convention des Nations unies contre la corruption.
Outres ces mesures, les autorités ont mis en place d’autres mécanismes pratiques en vue de lutter contre la corruption, notamment le renvoi devant la justice des dossiers de corruption inclus dans les rapports de la Cour des comptes et de l’Inspection générale des finances et la facilitation des procédures administratives, notamment celles relatives à l’investissement et aux entreprises comme les impôts, la création des entreprises, le transfert de la propriété, le raccordement aux réseaux d’assainissement et d’électricité, la construction et le foncier.


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