Taoufik El Alami, membre de la Jeunesse USFP : “Ce qui se passe en Tunisie nous interpelle en tant que jeunes ittihadis”


Propos recueillis par M.S
Lundi 10 Janvier 2011

Taoufik El Alami, membre de la Jeunesse USFP : “Ce qui se passe en Tunisie nous interpelle en tant que jeunes ittihadis”
Libé : En tant que jeune Ittihadi, quelle lecture faites-vous des événements en Tunisie ?

Taoufik El Alami : Le suicide des jeunes diplômés chômeurs vient confirmer la réalité sociale calamiteuse en Tunisie. Je pense que le peuple tunisien a exprimé sa colère et son refus des politiques et choix menés à l'encontre de ses attentes. Ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie nous intéresse beaucoup en tant que jeunes Ittihadis. D’autant que nous revendiquons un Maghreb arabe uni. Cette union ne peut avoir lieu sans démocratie, ni liberté et encore moins en l’absence d’un développement dans cette entité régionale, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.

Comment se solidariser avec les manifestants tunisiens ?

Il faut soutenir la lutte des jeunes Tunisiens qui revendiquent la dignité, le travail et la liberté d'expression. Il est temps de dénoncer également la répression policière qui s'abat sur ces jeunes. Je pense qu'il y a plusieurs manières et outils pour exprimer cette solidarité. Cela peut passer tout d'abord à travers les médias alternatifs et électroniques tel Facebook afin d’alerter la communauté internationale et aider les jeunes Tunisiens pour que leur voix soit entendue au-delà des frontières. Par ailleurs, je pense qu'il faut soutenir les organisations des droits humains maghrébines telles la Coordination maghrébine des organisations des droits de l'Homme et le Forum social maghrébin pour qu'elles jouent leur rôle de sensibilisation et de coordination entre les mouvements populaires et sociaux maghrébins.
La Tunisie a connu au cours de la dernière décennie, une croissance économique relative. Mais, les volets social et politique observent un recul considérable. Pour preuve, ce qui se passe aujourd'hui dans les différentes villes tunisiennes. C'est l’expression d'un grand malaise social qui est resté latent. Cela traduit les souffrances des couches sociales défavorisées en Tunisie. Je pense que le progrès passe d'abord par la démocratie et la liberté d’opinion.


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