
"Le Parlement connaît très bien ses droits et ses devoirs, n'intervient pas dans les affaires du pouvoir judiciaire et ne commente pas les jugements de la justice", a-t-il ajouté. "Je veux souligner que nous ne sommes pas en contradiction avec le jugement", a-t-il encore dit, avant de lever la session.
Les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi et qui dominent la Chambre basse, ont soutenu le rétablissement du Parlement, mais des députés d'autres partis notamment libéraux ont décidé de boycotter la session de mardi, certains qualifiant le décret de M. Morsi de "coup d'Etat constitutionnel". La Haute cour constitutionnelle, qui avait jugé l'Assemblée invalide le 14 juin en raison d'un vice juridique dans la loi électorale, a rejeté lundi le décret présidentiel ordonnant de rétablir le Parlement. "Les jugements et l'ensemble des décisions de la Haute cour constitutionnelle sont définitifs (...) et sont contraignants pour toutes les institutions de l'Etat", a affirmé dans un communiqué la Cour. Après la dissolution de l'Assemblée, les militaires -- à qui Hosni Moubarak, chassé par la rue en février 2011, avait remis les rênes du pays-- ont récupéré le pouvoir législatif, provoquant la colère de ceux qui veulent les voir sortir de la politique. L'armée, qui a tenu une réunion d'urgence après le décret présidentiel, a appelé au respect de "la loi et de la Constitution", en se disant "confiante que toutes les institutions de l'Etat respecteront ce qui a été dit dans les déclarations constitutionnelles". Les Frères musulmans ont annoncé qu'ils manifesteraient mardi "pour soutenir les décisions du président et le rétablissement du Parlement".