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Avec en prime un Grammy Award, équivalent des Oscars pour la musique, pour l'hymne officiel de la Coupe du monde du football en 2014. "La musique, grâce à Dieu et au public, a été une échappatoire pour moi. Sans ça, j'aurais été impliqué dans bien d'autres choses...", confie l'artiste, sans vouloir s'étendre sur sa crise de jeunesse. Par le passé, Pitbull avait reconnu s'être adonné au trafic de drogue lorsqu'il avait 17 ans dans sa ville natale, Miami, avant que sa mère ne le remette sur les rails.
"Dans ce monde, deux choses peuvent arriver très vite: la mort ou la prison", lâche-t-il. La porte de sortie a été le hip-hop: "Lorsque j'étais dans la rue, dans tous ces trucs, on rappait et on se créait un but pour s'en sortir". "Dans la musique d'aujourd'hui, les gens parlent de choses qu'ils n'ont jamais vécues, qu'ils ne connaissent pas de l'intérieur, c'est un fantasme", critique le rappeur, sans toutefois citer de noms. "Et lorsque vous ne vivez pas votre musique, vous ne durez pas longtemps", estime-t-il. "Il y a des choses dont je ne suis pas fier et d'autres dont je parle ouvertement" pour qu'on sache que "je viens avec un message qui est bien réel", poursuit le chanteur d'origine cubaine, en costume, lunettes noires et crâne soigneusement rasé.
Pitbull a déjà participé à de nombreuses bandes originales de films à Hollywood, comme récemment celle d'"Aquaman", et à présent il prête sa voix à Ugly Dog, un personnage du film d'animation "UglyDolls", qui sort vendredi aux Etats-Unis (la France devra attendre le mois de juillet). Le dessin animé, premier du genre par le studio STX, raconte l'histoire de poupées mises à l'écart car elles ne sont pas conformes aux critères de beauté conventionnels.
"La perfection n'existe pas, et ce que je voudrais pour les jeunes, les enfants, c'est qu'ils apprécient ce qui est différent, qu'ils voient que c'est bien", s'enthousiasme Pitbull, mélangeant l'anglais et l'espagnol. Le chanteur a 7,5 millions d'abonnés sur Instagram mais se méfie des effets pervers des réseaux sociaux. "On voit ça en termes de “followers” et de “likes”... Oubliez ça! Il faut être unique, c'est ça l'important. Entre les filtres et Photoshop, on finit par ressembler à quelqu'un qu'on n'est pas", estime-t-il.
Pittbull, qui s'est investi dans des programmes éducatifs et sportifs de son quartier de Little Havana, où il a grandi à Miami, a un conseil à donner aux jeunes victimes de harcèlement: "Eteignez le téléphone".
S'il y a de la violence, "c'est différent. Mais si vous êtes affectés par ce que les gens disent de vous sur votre téléphone, éteignez-le. Pourquoi lire ça?" Et de citer ce que sa mère lui a dit lorsqu'il avait six ans et que d'autres enfants se moquaient de son "nez de clown": "Tu vas aller à l'école, tu vas appuyer sur ton nez, +pouet, pouet+, et tu vas leur dire que tu es un clown." "C'est ce que j'ai fait et ils ont arrêté de se moquer de moi. Et je l'applique à tout dans ma vie: dès lors qu'on dit quelque chose sur moi, je réponds +c'est vrai+ et je passe à autre chose.".