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Samir Abdelkrim est le fondateur d’Emerging Valley qui a organisé
sa troisième édition les 3, 4 et 5 décembre à Marseille avec plus
de 1000 participants venant de 30 pays.
Parmi les 300 entreprises ayant participé à cette rencontre, il y avait
18 start-up marocaines. Dans cet entretien, il nous livre ses impressions
Libé: Vous avez organisé la troisième édition de l’Emerging Valley. Quels sont les enjeux de cette rencontre?
Samir Abdelkrim: L’enjeu est de changer le discours, le paradigme et le regard sur la nature des rapports entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique. L’objectif de l'Emerging Valley, c'est d’établir un nouveau modèle de développement entre l’Europe et l’Afrique basé sur le respect mutuel et un partenariat gagnant-gagnant. Aujourd’hui, la société civile et les jeunes se prennent en main pour résoudre des problèmes que certains Etats en faillite ne peuvent plus solutionner. L’objectif de l'Emerging Valley est de créer un écosystème où la jeunesse peut se retrouver, présenter ses idées et être suivie par les puissances publiques.
Comment peut-on définir l’Emerging Valley ? Est-ce une plateforme ou un forum pour les jeunes ?
C’est un écosystème qui réunit les start-up et les innovateurs de l’Europe, de la Méditerranée et de l’Afrique.
Quel rapport ya-t-il entre l’Emerging Valley et l’ancienne Semaine économique de Marseille ? Est-ce une continuité?
Ce n’est pas une continuité. Pendant 4 ans, j’ai fait le tour de l’Afrique et de l’innovation et j’ai écrit un livre “Startup Lions”. J’ai visité des centaines de start-up et j’ai écrit plus de 400 articles. J’ai été chroniqueur au Monde, à l'Eco et Huffpost.
Ma volonté était de faire de Marseille, une ville de l’innovation entre l’Europe et l'Afrique et d’imaginer une nouvelle relation basée sur la solidarité. Les sociétés civiles passent par l’entraide et l’innovation et elles se disent qu'elles n'ont plus besoin forcément d’attendre la puissance publique pour agir pour le bien commun. La puissance publique va suivre le mouvement. La population, les entrepreneurs, les étudiants, les start-upeurs peuvent donner un tempo et apporter eux-mêmes la solution, établir un nouveau cadre des relations avec la puissance publique au service de la population.
Est-ce que cela signifie l’échec des politiques publiques dans ce domaine? On a entendu parler de l’Union pour la Méditerranée et autre institution de coopération dans la région.
Emerging Valley est dépolitisé. On ne parle pas de politique, on parle d’initiative. C’est une initiative qui tente d’améliorer la situation.
Dans le domaine de la coopération avec l’Afrique il y a d’autres acteurs plus puissants sur le continent comme la Chine et les Etats-Unis. Qu’en pensez-vous ?
Lorsque vous voyez des délégations qui travaillent ensemble et qui viennent d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie et de Tunisie, cela est très important pour nous. C’est très important de travailler avec les start-up, de montrer les visages qu’on ne voit pas dans les médias, les visages du Maghreb, de la Méditerranée, de l’Afrique. C’est ça l’Emerging Valley. C’est ce lien avec l’Afrique et c’est dans le sommet des deux Rives que nous nous inscrivons.
Aujourd’hui la France et l’Europe mobilisent-elles assez de moyens pour développer cet axe Europe-Méditerranée-Afrique ?
La France et son Président, Emmanuel Macron, au sommet des deux Rives, souhaitent mettre la société civile au cœur du débat et dépasser les clivages politiques et ça a été un succès.
Le Maroc est présent à Emerging Valley à Aix-en-Provence-Marseille avec une importante délégation qui participe activement aux travaux.
Nos partenaires sont le Technopark , la Factory et l’APEBI. Ils ont sélectionné 18 start-up pour participer à Emerging Valley . Elles ont rencontré des investisseurs pour faire du business et du Network, c’est un succès phénoménal. On a fait un appel à projets et on a reçu 300 candidatures. Dix-huit ont été sélectionnées. L'écosystème marocain a été représenté à un très haut niveau à Emerging Valley.
Emerging Valley est le hub d’innovation émergent entre l’Europe et l’Afrique. Est-ce que cela constitue une chance pour l’Afrique?
C’est une chance pour l’Afrique et pour la Méditerranée. Ce que je peux vous dire, c'est que l’écosystème et les start-up marocaines sont dans un tournant. Le gouvernement doit les soutenir.
sa troisième édition les 3, 4 et 5 décembre à Marseille avec plus
de 1000 participants venant de 30 pays.
Parmi les 300 entreprises ayant participé à cette rencontre, il y avait
18 start-up marocaines. Dans cet entretien, il nous livre ses impressions
Libé: Vous avez organisé la troisième édition de l’Emerging Valley. Quels sont les enjeux de cette rencontre?
Samir Abdelkrim: L’enjeu est de changer le discours, le paradigme et le regard sur la nature des rapports entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique. L’objectif de l'Emerging Valley, c'est d’établir un nouveau modèle de développement entre l’Europe et l’Afrique basé sur le respect mutuel et un partenariat gagnant-gagnant. Aujourd’hui, la société civile et les jeunes se prennent en main pour résoudre des problèmes que certains Etats en faillite ne peuvent plus solutionner. L’objectif de l'Emerging Valley est de créer un écosystème où la jeunesse peut se retrouver, présenter ses idées et être suivie par les puissances publiques.
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Ma volonté était de faire de Marseille, une ville de l’innovation entre l’Europe et l'Afrique et d’imaginer une nouvelle relation basée sur la solidarité. Les sociétés civiles passent par l’entraide et l’innovation et elles se disent qu'elles n'ont plus besoin forcément d’attendre la puissance publique pour agir pour le bien commun. La puissance publique va suivre le mouvement. La population, les entrepreneurs, les étudiants, les start-upeurs peuvent donner un tempo et apporter eux-mêmes la solution, établir un nouveau cadre des relations avec la puissance publique au service de la population.
Est-ce que cela signifie l’échec des politiques publiques dans ce domaine? On a entendu parler de l’Union pour la Méditerranée et autre institution de coopération dans la région.
Emerging Valley est dépolitisé. On ne parle pas de politique, on parle d’initiative. C’est une initiative qui tente d’améliorer la situation.
Dans le domaine de la coopération avec l’Afrique il y a d’autres acteurs plus puissants sur le continent comme la Chine et les Etats-Unis. Qu’en pensez-vous ?
Lorsque vous voyez des délégations qui travaillent ensemble et qui viennent d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie et de Tunisie, cela est très important pour nous. C’est très important de travailler avec les start-up, de montrer les visages qu’on ne voit pas dans les médias, les visages du Maghreb, de la Méditerranée, de l’Afrique. C’est ça l’Emerging Valley. C’est ce lien avec l’Afrique et c’est dans le sommet des deux Rives que nous nous inscrivons.
Aujourd’hui la France et l’Europe mobilisent-elles assez de moyens pour développer cet axe Europe-Méditerranée-Afrique ?
La France et son Président, Emmanuel Macron, au sommet des deux Rives, souhaitent mettre la société civile au cœur du débat et dépasser les clivages politiques et ça a été un succès.
Le Maroc est présent à Emerging Valley à Aix-en-Provence-Marseille avec une importante délégation qui participe activement aux travaux.
Nos partenaires sont le Technopark , la Factory et l’APEBI. Ils ont sélectionné 18 start-up pour participer à Emerging Valley . Elles ont rencontré des investisseurs pour faire du business et du Network, c’est un succès phénoménal. On a fait un appel à projets et on a reçu 300 candidatures. Dix-huit ont été sélectionnées. L'écosystème marocain a été représenté à un très haut niveau à Emerging Valley.
Emerging Valley est le hub d’innovation émergent entre l’Europe et l’Afrique. Est-ce que cela constitue une chance pour l’Afrique?
C’est une chance pour l’Afrique et pour la Méditerranée. Ce que je peux vous dire, c'est que l’écosystème et les start-up marocaines sont dans un tournant. Le gouvernement doit les soutenir.