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Parmi les poètes et
intellectuels les plus
assidus aux
manifestations
organisées dans les
provinces sahariennes figure l’écrivain algérien Saïd Hadef qui est venu saluer ses amis et parents résidant dans cette partie
du territoire marocain.
Comme il a pris
l’habitude de le faire lors de chacun de ses passages à Laâyoune, il a bien voulu répondre aux
questions de Libé.
Libé : Des élections se préparent en Algérie. Quelles peuvent en être les répercussions ?
Saïd Hadef : Selon les rumeurs ou les échos qui nous parviennent de la scène politique algérienne, il y a certains qui invitent au vote et d’autres au boycott. Mais, de mon point de vue, quels que soient les résultats, ces élections n’apporteront rien de nouveau pour le peuple algérien pour plusieurs considérations.
D’abord les figures présentées à ces élections sont, soit celles d’acteurs habituels périmés qui n’ont rien apporté lors de leur expérience antérieure et dont le bilan est un échec criant ou bien de nouveaux venus dans le domaine politique mais qui ne peuvent rien apporter de nouveau sur le plan rénovateur ou constructif. Sans oublier les tiraillements opposant la vieille garde et les jeunes loups qui se veulent rénovateurs, au sein de la plupart des partis politiques notamment du FLN. Ces tiraillements qui ne visent qu’à sauvegarder les intérêts égoïstes des uns et des autres, n’apporteront rien au peuple algérien, tant sur le plan politique que social ou économique et créent des dissensions au sein de ces partis. A ceci s’ajoute le fait que malgré la récente révision de la Constitution, celle-ci n’a connu aucune évolution. Toutes ces données nous permettent de dire que la prochaine étape est ouverte à toutes les éventualités.
L’observateur averti que vous êtes a, sans aucun doute, constaté, ces dernières semaines, la main tendue des autorités marocaines pour un rapprochement avec l’Algérie. Pensez-vous que l’Algérie soit prête pour un tel rapprochement ?
Ce qui est connu et n’est un secret pour personne, c’est que le régime algérien est l’un de ceux qui se sont opposés aux mouvements populaires qu’a connus la scène arabe et maghrébine. L’histoire récente et les faits continuent d’enregistrer cette position qui est un soutien aux régimes déchus. J’ai exprimé, à plusieurs occasions, mon opinion sur ce sujet, disant que le régime algérien est allergique à tout changement et ne veut pas en entendre parler, alors que le régime marocain a franchi d’importantes étapes dans le sens du changement et de la démocratisation des instances politiques et constitutionnelles. Sans oublier les initiatives relatives à la révision de la Constitution et l’application de celle-ci qui consistent en la mise sur pied d’un Etat moderne et démocratique et l’application de la régionalisation avancée et l’autonomie interne.
Je pense que rien ne peut rapprocher ces deux régimes diamétralement opposés.
Que peut craindre l’Algérie de l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc, à votre avis ?
La fermeture des frontières n’a rien à voir avec le travail politique ou la position politique. C’est plutôt un crime. Les prétextes ou les raisons avancées par le régime algérien ne sont pas convaincants. D’aucuns pensent que les autorités algériennes craignent la contagion de l’ouverture politique entreprise par le Maroc et les libertés qui en découlent et que les autorités algériennes ne toléreraient pas. Aussi toutes les tentatives de l’ouverture de ces frontières sont soumises à beaucoup de conditions. Qui veut tuer son chien, l’accuse de rage, comme dirait l’adage. Cela fait partie des blocages du système algérien.
intellectuels les plus
assidus aux
manifestations
organisées dans les
provinces sahariennes figure l’écrivain algérien Saïd Hadef qui est venu saluer ses amis et parents résidant dans cette partie
du territoire marocain.
Comme il a pris
l’habitude de le faire lors de chacun de ses passages à Laâyoune, il a bien voulu répondre aux
questions de Libé.
Libé : Des élections se préparent en Algérie. Quelles peuvent en être les répercussions ?
Saïd Hadef : Selon les rumeurs ou les échos qui nous parviennent de la scène politique algérienne, il y a certains qui invitent au vote et d’autres au boycott. Mais, de mon point de vue, quels que soient les résultats, ces élections n’apporteront rien de nouveau pour le peuple algérien pour plusieurs considérations.
D’abord les figures présentées à ces élections sont, soit celles d’acteurs habituels périmés qui n’ont rien apporté lors de leur expérience antérieure et dont le bilan est un échec criant ou bien de nouveaux venus dans le domaine politique mais qui ne peuvent rien apporter de nouveau sur le plan rénovateur ou constructif. Sans oublier les tiraillements opposant la vieille garde et les jeunes loups qui se veulent rénovateurs, au sein de la plupart des partis politiques notamment du FLN. Ces tiraillements qui ne visent qu’à sauvegarder les intérêts égoïstes des uns et des autres, n’apporteront rien au peuple algérien, tant sur le plan politique que social ou économique et créent des dissensions au sein de ces partis. A ceci s’ajoute le fait que malgré la récente révision de la Constitution, celle-ci n’a connu aucune évolution. Toutes ces données nous permettent de dire que la prochaine étape est ouverte à toutes les éventualités.
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Je pense que rien ne peut rapprocher ces deux régimes diamétralement opposés.
Que peut craindre l’Algérie de l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc, à votre avis ?
La fermeture des frontières n’a rien à voir avec le travail politique ou la position politique. C’est plutôt un crime. Les prétextes ou les raisons avancées par le régime algérien ne sont pas convaincants. D’aucuns pensent que les autorités algériennes craignent la contagion de l’ouverture politique entreprise par le Maroc et les libertés qui en découlent et que les autorités algériennes ne toléreraient pas. Aussi toutes les tentatives de l’ouverture de ces frontières sont soumises à beaucoup de conditions. Qui veut tuer son chien, l’accuse de rage, comme dirait l’adage. Cela fait partie des blocages du système algérien.