Rencontre nationale à Errachidia : Le sacré et le rituel dans le théâtre marocain


Latifa Alami
Lundi 28 Février 2011

Rencontre nationale à Errachidia : Le sacré et le rituel dans le théâtre marocain
«Sijilmassa, carrefour des spectacles de théâtre», c’est le signe choisi pour la première édition de la Rencontre nationale de théâtre qui s’est achevée ce week-end à Errachidia. Une palette de professionnels, d’académiciens, de spécialistes et de passionnés des planches ont ainsi ouvert jeudi cette manifestation par un débat autour du sacré et du rituel dans le théâtre marocain.
Organisée à l’initiative de l’Association «Al JidarRabiâ, pour le théâtre et le cinéma» et de la faculté polydisciplinaire d’Errachidia, cette première édition a été une occasion propice pour aborder toutes les formes de spectacles dans le patrimoine marocain et la façon dont les metteurs en scène doivent théâtraliser ces formes. Souad Fadel, Said Karimi et Mohamed Hamidi ont ainsi mis l’accent notamment sur la Jedba, la Hedra, le gnaoui et d’autres styles de transe qui ont besoin d’une présence musicale, mais aussi d’une certaine communion interne spirituelle. Certes, l’expérience en tant que tel ne peut-être vécue sur la planche, mais les metteurs en scène devraient chercher la meilleure façon de la présenter sur scène. Les expériences théâtrales depuis les grecs anciens ont connu une présence manifeste du sacré et du rituel, mais au fil des siècles, la forme de cette présence prenait des aspects différents. Outre cette conférence et celle initiée autour du «théâtre et médias», le public a eu droit également  à deux tables rondes autour des thèmes : «Le théâtre et l’environnement universitaire» ainsi que «L’écriture dramaturgique dans le théâtre marocain».
Par ailleurs, la cérémonie d’ouverture de cette Rencontre a mis l’accent sur le besoin vital de la province pour de telles manifestations culturelles, afin de permettre aux jeunes d’exprimer leurs énergies créatrices». Le président de l’université Moulay Ismail à Meknès, Ahmed Lebrihi, le doyen de la faculté polydisciplinaire d’Errachidia et le directeur de cette première édition et président de l’Association «Al JidarRabiâ» ont tous souligné la nécessité de la synergie entre les différentes potentialités de la ville et leur implication pour le soutien et la promotion de toutes les facettes du développement dans la province. Le public a pu ainsi suivre et apprécier plusieurs pièces de théâtre données par des troupes venues de plusieurs villes marocaines : Marrakech, Safi, Meknès, Settat, Erfoud, Ouarzazate… Elles sont toutes entrées en lice pour les prix consacrés par les organisateurs de ce festival. Outre les trois premiers prix réservés aux troupes, les organisateurs ont prévu six autres prix individuels relatifs aux meilleur comédien et meilleure comédienne, à la meilleure mise en scène, la meilleure scénographie, et le prix du meilleur utilisation des effets spéciaux et sonores ainsi que la meilleure écriture dramaturgique. Les jeunes passionnés de cet art sublime ont également bénéficier d’ateliers de formation en matière de théâtre, animés par des professeurs et spécialistes de théâtre, et s’articulant autour de «la direction du comédien», «l’écriture dramaturgique», «la scénographie», «la lumière», «la mise en scène théâtrale» et «le théâtre et les autres arts».
Lors de cette première édition, un hommage a été rendu à quatre personnes ayant été des précurseurs en matière du théâtre amateur dans la province d’Errachidia, en l’occurrence Ali Abbaz, Khalid Aziz, Mohamed OuldAkka et Sidi Mohamed Hachemi.


Lu 807 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.











Inscription à la newsletter



services