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Professionnalisme et doubles fonctions : La fédé a-t-elle les moyens humains pour mettre en œuvre son projet?

Lundi 20 Septembre 2010

Le professionnalisme est à nos portes. 2012 n'est pas loin, et notre valeureuse fédé est en train de mettre en place, à sa manière, les bases et l'infrastructure de ce professionnalisme tant attendu. Les conditions sine qua none pour la réussite d'un projet de cette envergure sont, sans conteste, les ressources humaines et les compétentes techniques et administratives entre autres. Or, la fédé ne dispose pas des cadres nécessaires pour réussir son projet annoncé en fanfare depuis quelque temps. La plupart des cadres opérant dans l'environnement footballistique ne dépendent pas de la FRMF mais exercent " illégalement " dans le secteur du football. Souvent, ce sont des cadres issus des ministères de la Jeunesse et des Sports, de l'Education nationale et même certains fonctionnaires des communes locales. Il en va de même pour d'autres entités sportives qui "recrutent " des entraîneurs, des cadres administratifs provenant d'autres ministères. On citera ici la Fédération de l'athlétisme, le Comité olympique, entre autres. Or, la Cour des comptes avait déjà spécifié dans ses rapports l'illégalité de cette opération de doubles  emplois. Certes le ministère de la Jeunesse et des Sports principal fournisseur de cadres lauréats du Centre Moulay Rachid n'en a pas besoin. Cependant, légalement parlant, la double fonction est une contravention à la loi. Mais, chez nous, on excelle quand il s'agit de  contourner la loi. Parfois une simple permission par écrit ou un coup de téléphone permettent au fonctionnaire d'aller exercer ailleurs. Sur le plan technique et professionnel ces fonctionnaires rendent dans l'illégalité, et depuis des années, de grands services au football en particulier et au sport en général. Néanmoins,  leur exercice reste illégal et pourrait entraver l'entrée en vigueur du professionnalisme car la fédé doit se conformer aux normes et exigences internationales dictées par les instances sportives internationales, notamment la FIFA. L'équipe A2F  a-t elle pensé à ce problème et a-t-elle les moyens pour le surmonter ? Ce qui est sûr, c'est que la double fonction dans ce domaine n'aura plus les conditions pour pouvoir continuer à exister.

KAMAL MOUNTASSIR

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