-
Le Premier secrétaire de l’USFP reçoit Abbas Zaki, membre du Comité central du Fatah
-
Absentéisme des ministres des séances d’interpellation, lutte contre le chômage, conditions des travailleuses marocaines dans les champs à l’étranger, crise des viandes rouges et soutien aux petits agriculteurs
-
Driss Lachguar : La diplomatie parallèle n’est plus une option, elle est devenue une nécessité dans un monde pluriel, où les enjeux dépassent le cadre des ministères et des représentations officielles
-
Naoufal Bouamri fait le point sur les résultats du 12ème congrès de l’OMDH

Bien que porté par les urnes en tant que chef d’Etat en septembre 1963, ce fils de paysans marocains exilés à Maghnia, n’aura présidé aux destinées de l’Algérie qu’une année et neuf mois avant d’être renversé par Houari Boumediene, son vice-Premier ministre et ministre de la Défense qui lui succédera pendant treize ans. Ben Bella est ensuite mis au secret en résidence surveillée. Il le restera jusqu’à ce qu’il soit gracié par Chadli Benjdid en 1981. Il s’exile en Suisse et fonde le MDA mais sans grand succès. Il comprend alors qu’il appartient au passé et rentre définitivement en Algérie en 1997 et se retire de la vie politique nationale, ne se consacrant plus qu’aux dossiers internationaux. Converti en « altermondialiste », il finit en 2007 par présider le Groupe des sages de l'Union africaine.
Ben Bella est un adjudant qui a combattu dans l’armée française durant la Seconde guerre mondiale dans la deuxième division d’infanterie marocaine. Cette grande figure du nationalisme algérien et adepte de Messali Hadj, adhère ensuite au PPA (Parti du peuple algérien) pour y construire sa carrière politique pour l’indépendance de l’Algérie qui le conduira à devenir l’un des neuf chefs historiques du CRUA.
Fondateur du Clan d’Oujda, ce chantre du centralisme révolutionnaire avait connu une seconde arrestation lors du détournement de l’avion qui devait le conduire du Maroc au Caire via Tunis. Il avait été intercepté dans le ciel algérien par l’aviation de l’armée française, en compagnie de ses compagnons et grandes figures du nationalisme algérien, Mohamed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Khider et Mostafa Lacheraf.
Après sa libération en 1962 et les accords d’Evian, il est désigné président du Conseil jusqu’à son élection en tant que chef d’Etat. Soutenu par l’Egypte et le Cuba, il s’est engagé durant son bref passage dans les hautes sphères du pouvoir, dans une guerre contre le Maroc, celle des sables.
Revenu à des sentiments meilleurs envers notre pays, celui qui ne renia pas sa marocanité avait été décoré du Wissam Alaouite par Moulay Rachid.
Fervent partisan du panarabisme, il avait voulu instaurer un socialisme typiquement algérien dit socialisme autogestionnaire mais il a été pris de court tout comme pour la défense du tiers-monde à travers la lutte “anti-impérialiste” et le “non-alignement” qu’incarnaient, Gamal Abdel Nasser qu’il vénérait, Mao Tsé-Toung, Fidel Castro et Nehru.
Ahmed Ben Bella avait pratiqué aussi le football. Il avait défendu notamment les couleurs de sa ville natale Maghnia et celles de l’Olympique de Marseille 1 (saison 1939-1940) et de l’équipe de France militaire.