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"L'image qui est donnée n'est pas celle que nous voulions", a estimé M. Lambert sur la station de radio France Inter. A la question de savoir si la fête risquait d'être gâchée en raison des grèves, le patron du comité d'organisation a répondu: "Elle l'est déjà".
Les mouvements sociaux qui touchent la France vont créer des "difficultés qui n'impacteront pas la compétition", a poursuivi l'ancien préfet, "à partir du moment où les équipes et les arbitres peuvent se déplacer", n'excluant pas le recours éventuel à des moyens privés.
"Mais les matchs, c'est fait pour les spectateurs, et là c'est déjà plus compliqué. Si tous les supporteurs ne peuvent pas venir en France ou circuler en France, c'est plus fâcheux", a estimé le patron de l'Euro, rapporte l’AFP.
Environ 7 millions de personnes dont 1,5 million de visiteurs étrangers sont attendues en France durant l'Euro qui s'achèvera le 10 juillet.
Jacques Lambert, qui fut directeur général du Comité d'organisation de la Coupe du monde 1998, a par ailleurs indiqué avoir "du mal à comprendre" le sens des mouvements sociaux qui perturbent le début de l'Euro avec notamment une grève affectant les RER qui desservent le Stade de France où les Bleus devaient affronter la Roumanie en match d'ouverture vendredi.
"Ceux qui sont gênés, ce sont les supporteurs qui ne se recrutent pas parmi le CAC 40, au Medef (principal syndicat du patronnat, ndlr) ou dans le 7e arrondissement (quartier huppé de Paris, ndlr)", a-t-il estimé. "Je ne comprends pas la logique à perturber ses frères en société".
Revenant sur les incidents entre supporteurs anglais et marseillais, jeudi soir à Marseille, le patron de l'Euro a estimé qu'il ne fallait "pas confondre hooliganisme et ivresse sur la voie publique" et jugé que le hooliganisme était un phénomène en voie de diminution.
A quelques heures du coup d'envoi de la compétition continentale, l'ami intime de Michel Platini a enfin jugé "injuste et cruelle" la sanction frappant l'ancien président de l'UEFA, interdit de toute activité liée au football par la commission d'éthique de la Fifa.
"Je sais ce que Michel Platini a fait pour l'Euro. Les 20.000 enfants invités, c'est lui, les billets à 25 euros, c'est lui. C'est un crève-cœur qu'il ne soit pas avec nous", a conclu Jacques Lambert.